NETTALI.COM  - Pour avoir appelé l'Etat à mater les manifestants de "Ñoo lank", Souleymane Ndéné Ndiaye s'était attiré les foudres d'une bonne partie de l'opinion. Certains l'ont même accusé de chercher à brûler le pays. Ce samedi, l'ancien Premier ministre a retiré ses propos avant de présenter ses excuses.

"Un Etat ne recule pas, il doit rester fort et mater ces rebellions." Cette phrase prononcée par Souleymane Ndéné Ndiaye dans les colonnes du quotidien L'Observateur avait ému une bonne partie de l'opinion. L'ancien Premier ministre était même accusé de chercher à brûler le pays. En effet, commentant l'arrestation de Guy Marius Sagna et compagnie, il ajoutait : "L’arrêté Ousmane Ngom est en vigueur. Si ces gens-là insistent pour manifester sur la Place de l’Indépendance, cela veut dire qu’ils choisissent d’être hors-la-loi et s’ils sont hors-la-loi, la loi est là pour se faire respecter. L’État ne doit pas faiblir. Une reculade de l’État serait d’une extrême gravité et ouvrirait un boulevard à toutes sortes de dérives qui feraient perdre à l’État sa face." 

Mais la vague d'indignation qui a suivi cette sortie n'a pas laissé indifférent l'ancien Premier ministre de Wade. Sur le plateau de la 7Tv ce samedi, il a tenu à s'en excuser. "C'est un dérapage verbal. Je m'en excuse et je retire ce mot", a dit Souleymane Ndéné Ndiaye à l'émission Keur Jaraaf. Et de poursuivre : "Mater peut avoir plusieurs significations. Ça peut aussi signifier rétablir l'ordre. Et ça a été mal interprété. Je voudrais m'en excuser."

Présent sur le plateau en même le chanteur Pape Diouf, le journaliste Moustapha Diop de Walf Tv a salué l'humilité de l'ancien Premier ministre qui s'est excusé publiquement pour son "dérapage verbal".

Sur un autre registre, Souleymane Ndéné Ndiaye a été interpellé sur la suppression du poste de Premier ministre qu'il a lui-même eu à occuper. "Le président de la République a ses raisons et l'évaluation ne pourra se faire qu'à la fin de son mandat", dit-il. Mais il précise : "Personnellement, je pense que le poste ne devait pas être supprimé."