NETTALI.COM -   En marge de la conférence de presse de ce mardi 26 novembre animée par le DG de La Senelec et relative à la hausse du prix de l’électricité, le Secrétaire général de la dite société a livré sa part de vérité. C’est pour dire que la hausse aurait dû être de 26,6%, l’Etat n’ayant fait que prendre en charge 10 milliards pour répartir 2 milliards entre les consommateurs sur un total de 12 milliards.(Moussa Dièye à gauche du DG en costume bleu)

Le secrétaire général de la société d’électricité, Moussa Dièye, dans la foulée d’une conférence de presse animée par le directeur général de l’entreprise, Pape Mademba Bitèye, est monté au créneau pour apporter davantage de précisions.  En clair,  l’invité de Sen Show sur la SEN Tv, a d’emblée tenu à rappeler qu’il y a un contrat de performance qui lie l’Etat du Sénégal et la SENELEC. Ce dernier consiste pour l’Etat à demander un certain niveau de qualité de services à offrir aux populations qui sont entre autres la limitation du nombre de coupures, le taux de couverture des quartiers en termes de branchements avant de demander à Senelec d’évaluer les coûts. Une évaluation et un contrôle qui se font de concert avec la Commission nationale de régulation de l’électricité. Les coûts, une fois arrêtés, selon M. Dièye, ne peuvent être remis en cause puisque c’est cette évaluation qui permet de fixer le prix de l’électricité sur les 3 ans.

Ce qui lui fera dire que depuis 2017, Il a été donc évalué un coût de l’électricité que ne devrait pas dépasser Senelec. C’est ainsi, avance celui-ci, que sur la période 2017-2019, le gouvernement a toujours pu soutenir la  SENELEC, sans qu’il y ait augmentation des tarifs. Ce n’est qu’au mois d’août dernier que la révision tarifaire trimestrielle a posé en condition une hausse relative des prix.  « Entre temps, il y a eu une augmentation de 30 % du prix du baril de pétrole », fait remarquer le secrétaire général de la Société nationale d’électricité, qui n’a pas manqué de relever les externalités négatives des fluctuations du dollar. Ce dernier, de souligner que 380 milliards de F Cfa, à titre d’appui budgétaire à la SENELEC, ont été décaissés par le gouvernement en trois ans.  « Au mois d’octobre 2019, le gap était de 90 milliards et devait atteindre 102 milliards en décembre. C’est ainsi que pour ce qui reste de l’année , soit 12 milliards, l’Etat a décidé de supporter 10 milliards et de répartir 2 milliards. Une hausse des prix qui n’augmente toutefois pas le revenu de Senelec », justifie-t-il, d’autant plus que le coût de l’électricité devrait normalement augmenter de 26,3%. Le SG de la Senelec a au passage fait savoir que le pétrole qui coûtait 40 dollars coûte désormais 65 dollars.

Face à Me Massokhna Kane, qui dirige une association consumériste,  Moussa Dièye fait savoir que 70 % de l’appui budgétaire évoqué supra va à l’achat du combustible ; 20 % à l’entretien du réseau. « Seulement 10 % est alloué au fonctionnement de la SENELEC, incluant les charges de personnel. La consommation des 3000 agents de la SENELEC ne représente que 0,5 % et ne peut avoir d’impact sur les tarifs », bat-il en brèche le prisme déformant de ceux qui expliquent cette hausse par les charges de fonctionnement de la société d’électricité.

Précision de taille, Moussa Dièye a fait savoir que parmi tous les pays environnants, en dehors de ceux qui ont du pétrole, aucun d’eux n’a un tarif d’électricité plus bas que celui du Sénégal.

Enfin, conclut-il, pour fournir de l’électricité aux Sénégalais, selon des standards dignes de l’objectif de « l’accès universel » à l’électricité, projeté en 2025,  un montant de 1400 milliards F Cfa sera dégagé, durant les trois ans à venir.

Pour rappel, le Directeur général, lors de la conférence de presse de ce mardi 26 novembre, avait déclaré : "611 203 ménages soit 54% des clients ne connaîtront pas de hausse. Autrement dit, les clients qui ont des factures inférieures à 25.000 francs ne sont pas concernés par cette hausse. 300.000 clients domestiques (26%) auront une augmentation de 2,7% et les autres ménages (20%) vont connaître une hausse entre 7 et 10%