NETTALI.COM – L'ex-ministre en charge des Ntics, sous le magistère de Me Abdoulaye Wade, Fatou Blondin Diop, ne manque pas d’établir une articulation entre l’affaire des faux-billets impliquant, supposément, Seydina Fall Bougazelli et la qualité de parlementaire de ce dernier. Pour ce membre fondateur de la plate-forme Aar Aar Li nû Bokk, l’honorabilité de l’Assemblée nationale est en cause.
Interrogée par la Rfm, sur l’affaire des faux-billets impliquant le député de Benno bokk yakaar, Seydina Fall Bougazelli, l’ex-ministre libérale, Fatou Blondy Diop pense que « c’est l’honorabilité de l’Assemblée nationale qui est en jeu». « Nous espérons qu’il n’y ait pas de deux poids deux mesures dans cette affaire », exige-t-elle, faisant remarquer que « des personnes ont été épinglées par l’Ofnac ou encore la Cour des comptes, mais elles ont été promues ministres ». « Il faut s’inquiéter sérieusement quand un député, un représentant du peuple en est à ce niveau-là, de trafic de faux billets…c’est dans l’ère du temps. Quand on est du pouvoir, on peut se le permettre », accuse ce membre fondateur de la plateforme Aar Li nû Bokk.
L’invitée du Grand Jury, au sujet de la saisie d’une importante quantité de drogue, mentionne : « Il y a un circuit, un réseau bien organisé qui est en place ». Fatou Blondin Diop invite le gouvernement à endiguer le phénomène qu’elle relie à l’expansion du terrorisme dans la bande sahélo-sahélienne. « Quand on veut combattre le terrorisme, il faut combattre le trafic de drogue », se laisse convaincre l’ex-ministre en charge des Nouvelles technologies et des télécommunications sous Abdoulaye Wade.
Engagée dans le combat pour la transparence dans la gestion des ressources naturelles, elle a émis son avis sur les auditions en cours concernant l’affaire Petro-tim. « Le procureur disposait de tous les moyens pour démarrer une enquête et non lancer un appel à témoins », déplore-t-elle. « A côté de tous ces gens qui défilent devant le doyen des juges, nous aurions aimé qu’il y ait une commission rogatoire qui aille tracer tous ces flux financiers à l’étranger », préconise Fatou Blondin Diop.