NETTALI.COM - A peine l'ouverture des classes, le Cusems se met déjà en ordre de bataille pour réclamer plus de considération. " Cinq longues années à courir derrière le respect d’accords signés ! Le moment est venu de se rendre à l’évidence que ce régime n’a que du mépris pour les enseignants", disent-ils à travers un communiqué reçu à la rédaction ce dimanche 20 octobre.Communiqué que Nettali.com vous propose ci-dessous in extenso.

" L’école sénégalaise vient d’entamer un millésime nouveau départ de son histoire déjà bicentenaire, après que, comme toujours, les résultats aux différents examens, du Préscolaire au Supérieur, ont été catastrophiques malgré le budget faramineux consacré à son fonctionnement par le contribuable sénégalais pressuré de mille manières.
Le Gouvernement continue de faire des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient tandis que les enseignants démotivés et désabusés s’apprêtent à regagner les classes pour y dispenser des cours à des potaches goguenards qui ne ratent aucune occasion de les tourner en bourriques.
Face à cette déliquescence généralisée du système, les pontes syndicaux de la kyrielle d’organisations qui composent le landerneau enseignant se sentent obligés de monter chacun au créneau, dans une parfaite cacophonie, pour donner de la voix et faire assaut de rodomontades afin de justifier les cotisations syndicales provenant des maigres revenus des collègues craie en main dont ils se repaissent sans contrepartie aucune.
La palme de cette mascarade indécente revient incontestablement aux appareils des syndicats du Moyen Secondaire membres du G6 qui ont le toupet de promettre l’enfer à l’employeur après avoir, en 2018, brisé la mobilisation exceptionnelle des enseignants à l’autel d’intérêts mesquins avant de s’aplatir toute l’année scolaire 2018 – 2019 pour ne pas gêner la réélection de leur partenaire.
Aujourd’hui, ces syndicalistes de la participation responsable ont le front de s’étonner que les lenteurs administratives persistent, que les rappels dus aux enseignants et estimés à plus de cent (100) milliards sont payés au compte gouttes, que les spoliations à partir de la surimposition font lésion, que la révision du système de rémunération des agents de la fonction publique est jetée aux calendes grecques, que les prêts DMC sont toujours gelés, que beaucoup de sortants des écoles de formation sont injustement contraints au chômage, que l’essentiel des accords signés le 17 Février 2014, notamment celui sur les passerelles professionnelles sont entrain d’être dévoyés comme si ce n’était pas ce dont ils avaient convenu avec la première dame lorsqu’elle les avait reçus dans sa résidence privée de Mermoz.
Mais qu’ils ne se fassent pas d’illusions ! La forfaiture est trop récente et la déchirure encore à vif pour qu’une amnésie puisse s’installer. L’histoire est un juge implacable qui, sans hâte aucune, évente les mensonges les plus subtiles, avant de mettre à nu la lâcheté de leurs auteurs pour les désigner à l’opprobre de la foule. A la vérité, aujourd’hui, aucun esprit sérieux ne donne crédit à ceux-là qui, en 2018, ont trahi la cause enseignante.
2014 – 2019 ! Cinq (5) longues années à courir derrière le respect d’accords signés ! Le moment est venu de se rendre à l’évidence que ce régime n’a que du mépris pour les enseignants. Il est dès lors plus que temps d’enclencher de nouvelles dynamiques et de s’inscrire résolument dans des perspectives de luttes innovantes pour arracher les droits qu’on nous dénie pour que justice se fasse enfin ! Seule la lutte paie !
Vive l’école sénégalaise ! Unis, nous vaincrons !"