NETTALI.COM – Le coordonnateur du Forum Civil, Birahim Seck, s’est prononcé, de nouveau, sur l’affaire des 94 milliards. Parlant du rôle de la commission d’enquête parlementaire ainsi mise sur pied, il pense qu’il n’y a pas de lien entre le travail qui est effectué par les députés et la procédure qui devrait opposer Mamour Diallo à  Ousmane Sonko.

Au détour d'une sortie sur les modifications apportées au règlement intérieur de l'Assemblée nationale,  Birahim Seck fustige toute velléité de politisation de l’affaire des 94 milliards qui défraie la chronique depuis quelque temps.

« Il faut qu’on arrête de politiser les affaires financières au Sénégal. Parce que lier le travail des parlementaires à une question qui oppose deux Sénégalais, avec des ramifications concernant le procureur de la République, c’est vouloir politiser cette affaire.  Il n’y a pas de lien entre le travail qui est effectué par les parlementaires et la procédure qui devrait opposer M. Mamour Diallo à M. Ousmane Sonko. Autrement dit, c’est comme si vous me diriez que M. Mamour Daillo est en train d’attendre que les parlementaires fassent un travail de collecte de preuves pour lui. C’est comme si c’est le public qui va constituer des preuves pour un privé contre un autre privé », a déclaré, jeudi soir, sur les ondes de Rfm,  le coordonnateur du Forum Civil.

« Il faut distinguer le travail des parlementaires de l’affaire, en tant que telle,  qui oppose  deux citoyens sénégalais. Nous l’avons toujours dit, cette affaire oppose deux citoyens sénégalais, c’est entre monsieur Ousmane Sonko et monsieur Mamour Diallo, deux privés. C’est une affaire privée mais qui a des relents publics, du moment où on parle de deniers publics », précise-t-il sa pensée.

« Qu’on le veuille ou pas, y a que deux hypothèses possibles, si on ne veut pas politiser cette affaire.  : un Sénégalais a accusé un autre sénégalais. Ce Sénégalais-là, en l’occurrence, monsieur Sonko dit porter plainte devant le juge d’instruction. Il appartient à ce juge-là de l’appeler pour qu’il amène ses preuves. Comme on dit en droit, la charge de la preuve incombe au demandeur. Pourvu que l’accusateur soit appelé par le juge. Dans la même hypothèse, si l’accusateur n’est pas appelé par le juge, l’accusé qui se sent diffamé, qui veut redorer son blason, qui veut se laver de tout soupçon, il appartient à l’accusé de porter plainte devant le juge  pour diffamation », a démontré M. Seck.

Ainsi, il est d’avis que si Mamour Diallo refuse de porter plainte et que le juge refuse de réagir à la plainte de Ousmane Sonko, il appartient au procureur de la République de déclencher l’action publique en tant que défenseur des citoyens