NETTALI.COM – Le débat afférent à la succession de Macky Sall revient en surface. Le concerné aurait demandé aux potentiels prétendants encagoulés d’attendre la fin de son mandat pour en parler. Apparemment, Mimi Touré partage cette ligne de conduite, puisqu’elle trouve « un peu indécent que la question se pose », six mois seulement après la réélection du président de la République.

Même si l’on lui prête l’intention de vouloir succéder à Macky Sall, Aminata Touré juge « indécent » qu’un tel débat s’ouvre, six mois seulement après la présidentielle de 2019.

« Je trouve un peu indécent que la question se pose. Nous venons d’élire fraichement le président de la République. C’est dans notre intérêt collectif, en tant que chef de parti, en tant que responsable politique dans son camp, qu’il réussisse pleinement son mandat. Chacun, là où il est, doit garder cela à l’esprit. Nous devons l’aider à réussir son deuxième mandat, consolider les acquis, davantage stabiliser le pays qui a encore beaucoup de défis à relever. Si je me retrouve dans des batailles de succession et de « dauphinat », six mois après la réélection du président, ce ne serait pas dans notre intérêt, nous qui sommes de la majorité présidentielle », a déclaré la Présidente du Conseil économique social et environnemental dans un entretien avec le quotidien « Le Soleil ». « Les sujets politiques, naturellement, se poseront car cela fait partie de la vie seulement, ceux de la succession ou du dauphinat sont prématurés », précise-t-elle sa pensée.
Sur ce registre toujours, elle pense que « c’est un groupement qui règne ». « Ça, c’est la première évidence », fait-elle remarquer, ce mercredi. « L’Alliance pour la République (Apr), dit-elle, depuis l’arrivée du président en 2012, gagne toutes les consultations électorales. Sans aucune prétention, c’est un très bon palmarès. Mais, nous pourrons toujours discuter des questions d’organisation, de structuration du parti. Mais, étant en démocratie élective, ce qui compte c’est de gagner. Donc quelles que soient les critiques, l’efficacité électorale est là. Evidemment, la coalition est tirée par son candidat, le président de la République. Et ce qui le caractérise, lui-même, ce sont les programmes qu’il a mis en place, qui sont, à travers sa réélection, consacrés par 58,26 % des Sénégalais. Ce qui importe, c’est ce que nous délivrons en direction des populations que l’on soit ministre, directeur général, à plus forte raison président de la République. Toujours est-il que le futur d’un parti ou d’une coalition est une dynamique, et cela dépend des circonstances. Tout de même, nous avons une coalition stable depuis sept ans. Nous rentrons même dans la huitième année ; c’est unique dans l’histoire du Sénégal. Est ce qu’elle va évoluer vers une forme plus organique ? Je ne sais pas. En ce qui concerne l’Apr, est ce que nous allons vers une structuration après les élections municipales ? C’est tout à fait une possibilité. Une chose est sûre, nous n’allons pas débattre de ces questions dans l’espace public ».