NETTALI.COM – Le 24 août dernier, sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), le chef de l’Etat expliquait que la libération de Khalifa Sall relevait entièrement de son pouvoir. Une sortie qui a suscité une onde de choc dans de nombreuses franges de l’opinion.  On a même reproché à Macky Sall d’avoir préféré un médiat étranger pour traiter de questions domestiques. Dans les colonnes du quotidien EnQuête ce samedi, le porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, révèle que l’entretien avec RFI n’était pas planifié.

« Pour cette déclaration, j’étais tranquillement ici à Dakar, quand un des journalistes de la station (Rfi) m’a appelé pour me dire qu’il veut interviewer le président. Je lui ai répondu que le président était à Biarritz, qu’il lui plaise d’entrer en contact avec le ministre  Seydou Guèye qui pourrait étudier avec lui la possibilité de réaliser cette interview sollicitée », a déclaré Abdou Latif Coulibaly, dans un entretien-fleuve avec EnQuête ce samedi.

« C’est vous dire que cette interview du président avec Rfi n’était pas préparée à l’avance pour servir de support, en vue de faire une déclaration sur une question domestique. Ce n’était donc pas quelque chose de planifié, préparé, voulu et organisé », précise l’ancien patron de La Gazette.

Pour mémoire, interrogé sur le dialogue politique en cours, ainsi parlait Macky Sall sur Rfi le 24 août passé : « D’abord, la décrispation ne saurait être réduite à une dimension de grâce. La grâce est un pouvoir constitutionnel du président de la République. Ça ne dépend que de lui, et de lui tout seul, et de son appréciation. Donc je ne peux pas discuter de ce que dit la presse par rapport à la grâce. Le jour où j’en aurai la volonté ou le désir, je le ferai comme j’ai eu à le faire. Annuellement, plus de cent personnes, voire un millier de personnes par an en moyenne bénéficient de la grâce. Justement, nous voulons revoir notre système pénal pour réduire le nombre de personnes en prison dans ce cadre-là ».

Depuis lors beaucoup d'encre a coulé sous les ponts...