NETTALI.COM – Le débat autour de la succession d’Ousmane Tanor Dieng fait actuellement rage au sein du Parti socialiste (Ps). Suffisant pour qu’Abdoulaye Wilane sorte de son mutisme. Le porte-parole du Ps regrette que ce débat soit posé de «manière désordonnée et indisciplinée».  

En évoquant, dimanche dernier, la question de la succession d’Ousmane Tanor Dieng, Serigne Mbaye Thiam semble avoir lancé une bombe dans les instances du Parti socialiste dont le secrétaire général est décédé en France, il y a moins de dix jours. Depuis cette sortie du chargé des Elections du Ps, certains socialistes se comportent comme des requins ayant senti l’odeur du sang. Chacun avance ses pions et conteste la légitimité de l’autre. Ce qui n’est pas pour plaire à Abdoulaye Wilane. Le maire de Kaffrine et porte-parole du Ps dénonce un débat prématuré et dit ses quatre vérités à ceux qui ont posé ce débat.

«Les camarades qui ont parlé de la succession ont peut-être pris la parole trop vite. Mais ceux qui ont répondu aussi l'ont fait trop vite. Et tous de manière désordonnée et indisciplinée. Parce que le débat qu'il cherche à entretenir est un débat inopportun et ‘’camaradicide’’», soutient le chargé de la communication et porte-parole du Ps. D’ailleurs, avertit-il, «si nous ne voulons pas prêter le flanc à des adversaires ou des esprits malintentionnés tapis dans l'ombre, en dehors ou dans le parti, pour fragmenter le Ps, nous devons nous respecter et nous ne devons pas nous parler par presse interposée, mais par des occasions et des prétextes que nous avons humainement dans la vie».

Interpellé sur la désignation d’Aminata Mbengue Ndiaye comme secrétaire générale intérimaire, Abdoulaye Wilane rappelle : «Lors de notre dernier congrès extraordinaire, nous avions pris toutes les dispositions sans même savoir que quelque chose allait advenir. Le congrès avait prorogé le mandat du secrétaire général et les mandats des membres du bureau politique et des instances. Donc, il n'y a aucun problème de légalité ou de légitimité.» A l’en croire, l’ancienne maire de Louga a «un vécu, un cursus, des états de services plus qu'honorables». «En même temps qu'elle était responsable des femmes et Ousmane Tanor Dieng responsable du parti, ils ont eu une dimension internationale, notamment dans l'internationale socialiste. Et puis, Aminata Mbengue Ndiaye, comme Tanor, avait été choisie au même moment au congrès de 1996 pour diriger les femmes du parti. Donc, elle n'a aucun problème de légitimité», laisse entendre Abdoulaye Wilane.