NETTALI.COM - Le président du groupe de presse «Avenir communication» estime que la BBC n’a pas été un modèle de professionnalisme dans son reportage consacré aux contrats de concession sur le pétrole et le gaz au Sénégal et dans lequel le frère du président de la République, Aliou Sall est éclaboussé.

«Le reportage de la BBC est attaquable à plus d’un égard. D’abord, il y a une partie importante de cette affaire qui a été occultée dans ce reportage, c’est Kosmos Energy. Franck Timis n’a pas vendu à Bp, mais à Kosmos. Et dans ce reportage, on ne voit nulle part  la réaction de cette mutinationale qui a pourtant été interviewée et dont la réponse a été délibérément zappée dans ce reportage. A quelle fin ?», se demande Madiambal Diagne.

«La deuxième chose est qu’on a dit dans le reportage que les populations Sénégalaises sont pauvres et que l’argent issu de la découverte du pétrole et du gaz aurait pu les sortir de la pauvreté. Or, jusqu’à présent, il n’y a pas encore un baril de pétrole sorti du sous-sol Sénégalais. Ce qui est une autre faiblesse du reportage», note Madiambal Diagne.

«On nous dit également dans le reportage que les populations Sénégalaises ont été privées de 10 milliards d’euros. Ce qui est faux. Cet argent dont on parle, sont des royalties qui n’auraient pu, en aucun cas, revenir à la population Sénégalaise, mais à Bp qui en feraient ce qu’elle veut», ajoute-t-il.

Autre manquement relevé par Madiambal Diagne c’est le fait que la BBC n’ait pas daigné interroger l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (Itie), structure basée en Angleterre et qui lutte pour la transparence dans les industries extractives. «La raison est simple, la BBC sait qu’en le faisant, son reportage tomberait à l’eau parce que l’Itie leur fera comprendre que les contrats signés au Sénégal, sont un modèle de transparence en Afrique. L’Itie avait même produit un rapport dans ce sens il n’y a pas longtemps», note Madiambal Diagne qui ajoute que «dans le fond, la Bbc dans son reportage, n’a pas dit ce que la presse Sénégalaise n’a pas déjà dit».

Madiambal Diagne de conclure que les gens ne doivent pas hésiter à souligner les tares des médias occidentaux lorsqu’ils sont en rupture avec les règles journalistiques.