NETTALI.COM - Un report obligatoire des élections locales risque d’être la principale conséquence des concertations entre l’opposition et le pouvoir. En clair, le quotidien EnQûete, qui a titré ce vendredi sur le sujet, dresse une liste d’obstacles en interrogeant des experts et d’autres protagonistes de ces joutes.  

« A six mois de ces joutes électorales, aucun acte n’est encore posé dans ce sens. Pas de révision exceptionnelle des listes, pas de mise en place des commissions administratives…Rien qui montre que le Sénégal est déterminé à aller vers des échéances électorales », croit savoir EnQuête.

« Le fait de ne pas avoir fait la révision exceptionnelle des listes, entre fin avril et début mai, rend impossible l’organisation des élections », déclare l’expert Ndiaga Sylla, dans les colonnes du journal.

« Les différents candidats devront déposer leurs listes bien avant cette date. La loi fixe ce dépôt au plus tard à 80 jours de l’élection et au plus tôt à 85jours. Autrement dit : entre le 8 et le 13 septembre prochain, si l’on sait que la date des élections est fixée au 1er décembre 2019 », précise notre confrère.

Or, interpellé sur la possibilité de respecter le calendrier électoral, le secrétaire exécutif de la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte) constate que s’il y a concertations entre les politiques, c’est quasi impossible de tenir les élections au mois de décembre.

“Parce que ces genres de négociations prennent d’habitude au moins deux mois’’, souligne Djibril Gningue qui appelle de tout cœur à un consensus entre les protagonistes. Selon lui, même si ces concertations n’avaient pas eu lieu, il aurait été très difficile, pour l’Administration, de respecter les délais, a fortiori, si elles doivent se tenir.

Pour rappel, à la dernière élection présidentielle, il a fallu deux mois aux candidats pour aller à la pêche aux parrains. L’idéal, selon l’expert électoral Ndiaga Sylla, aurait été de démarrer la révision au mois d’avril, au plus tard ce mois-ci(mai). Parce qu’il ne faut pas oublier que le candidat tout comme le parrain doivent figurer sur la liste de la collectivité locale concernée.