NETTALI.COM – Serigne Momar Sarr estime que le commun vivre ensemble et la laïcité doivent être revus pour éviter au Sénégal certains déphasages. Pour parer à toute éventualité, le Docteur et professeur en Sociologie à l’UGB et à Strasbourg, suggère ces sujets lors du dialogue du 28 mai. Il l’a fait savoir ce dimanche dans l’émission Objection de Sud fm.

« L’idée, c’est de régler notre problème sur le vivre ensemble. On est en train de passer à côté sur des aspects cruciaux qui mettent en cause notre commun vouloir de vivre », a fait remarquer Serigne Momar Sarr.

« Récemment une question maladroite concernant le port du voile dans une institution catholique a agité un débat huilé sur l’un des aspects religieux. Au Sénégal, on n’a pas ces problèmes là et le Sénégal ne devrait pas avoir ces problèmes. Donc, quelque part, on doit attaquer le fond des problèmes qui se posent. On essaie toujours de maquiller et laisser passer, ça risque de se retourner contre nous », prévient- il.

Avant d’ajouter : « Ce pays doit être réformé. On ne parle pas que de la réforme de l’Administration mais de la réforme de l’Etat, la réforme de la société en tant que telle. On a un pouvoir religieux que l’on néglige souvent et ce vivre ensemble ne peut être réfléchi qu’en prenant le courage de voir la laïcité ce qu’elle signifie réellement au Sénégal et pour pourquoi pas réécrire la Constitution pour qu’elle reflète nos valeurs et qu’elle évite les déphasages. Le problème aussi  peut se faire voir au niveau du fameux du Plan Sénégal Emergent (PSE) qui ne fait que s’occuper d’aspects de croissance donc quantitatifs. Or qu’il y a des aspects qualitatifs que le PSE doit prendre en charge, c’est le capital humain, le développement durable etc».

Sous un autre angle, Docteur Serigne Momar Sarr estime que la suppression du poste de premier ministre pourrait être un atout. « Le président sera en contact direct avec les personnes qu’il pense qu’elles seront en mesure de faire des résultats autrement dit satisfaire les préoccupations des sénégalais », analyse – t-il.