NETTALI.COM – Le pouvoir est-il en train de mener une chasse aux sorcières après la présidentielle du 24 février 2019 ? C’est en tout cas ce dont Me Madické Niang accuse le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre. Moustapha Niass et Mouhamad Boun Abdallah Dionne sont accusés par le ci-devant candidat à la dernière présidentielle d’avoir donné des instructions pour que deux responsables de sa coalition soient relevés de leurs fonctions administratives.

Au moment où le Président Macky Sall insiste pour installer le dialogue entre lui et son opposition, deux actes posés par des piliers de son régime, risquent de compromettre davantage ce souhait. Du moins si l’on se fie à la coalition «Madické 2019» qui avait porté la candidature de Me Madické Niang à la présidentielle du 24 février 2019. Ce dernier n’est d’ailleurs pas loin d’accuser le président de l’Assemblée nationale et le chef du gouvernement de torpiller cette initiative de Macky Sall.

Les membres de cette coalition «Madické 2019» reprochent à Moustapha Niass et Mouhamad Boun Abdallah Dionne d’avoir donné des instructions pour que deux de leurs responsables soient relevés de leurs fonctions. Il s’agit de Cheikh Abdou Ndiaye et de Mandiangane Fall, respectivement coordonnateur de «Madické 2019» des régions de Louga et de Fatick.

D’après une déclaration signée par Me Madické Niang, ces deux responsables de sa coalition viennent d’«être abusivement relevés de leurs fonctions administratives sur instructions du Premier ministre, pour le premier et sur décision du président de l’Assemblée nationale concernant le second». «Ces décisions politiques sont la manifestation d’une vraie chasse à l’homme qui a été lancée par le camp du pouvoir contre ces hommes de valeurs dont le seul tort est leur appartenance à la coalition Madické 2019», dénonce Me Madické Niang.

Selon lui, ceci «prouve à suffisance que le pouvoir continue d’instrumentaliser l’Etat à des fins de règlement de comptes politiques». «Je condamne avec la dernière énergie ces décisions antirépublicaines qui sont une violation flagrante de la liberté d’opinion garantie par notre constitution», dit-il. Avant d’indiquer que «ces mesures posent de sérieux problèmes au moment où une invitation au dialogue est lancée à l’opposition par le Président Macky Sall. »