NETTALI.COM - Le secrétaire général de Rewmi, invité à la 7Tv ce vendredi, a semblé décliner la main tendue du chef de l’Etat quand il déclare: « Je ne dialogue pas avec quelqu’un qui a piétiné ma dignité ».

« Si c’est un dialogue de sourds, ce n’est pas utile. Un dialogue doit être sincère», a poursuivi M. Lamine Ba. L’ancien ministre de l’Environnement sous Me Abdoulaye Wade croit savoir que le processus qui a permis la réélection de Macky Sall, est fait de modifications de la Constitution et de la loi électorale, de manière unilatérale.

« Je me réjouis du stoïcisme des Sénégalais qui ont fait montre de sang-froid. Ce pays nous appartient et nous n’allons pas le détruire. (…) Mais ce qui m’étonne, c’est ce calme noté au lendemain des élections », relève-t-il encore.

Il croit savoir que les 42% de Sénégalais qui ont voté contre Macky Sall peuvent bien mener les actions nécessaires pour imposer leurs droits. « Nous sommes témoins et acteurs  des mutations positives de la vie politique sénégalaise de Léopold Senghor à Me Abdoulaye Wade. Pour ce qui me concerne, je ne suis pas prêt à faire brûler le pays pour des postes. Nous n’avons pas abdiqué. Depuis le lycée, en passant par l’université, nous nous sommes toujours battus pour le changement. Mais pour cette fois-ci, nous n’allons pas hypothéquer l’avenir de la jeunesse pour accéder au pouvoir. Nous allons travailler au départ de Macky Sall avec méthode, en nous inspirant des exemples de Serigne Touba ou encore de Mahatma Ghandi. Donc, nous n’avons pas déposé les armes», ajoute Lamine Ba.

« Il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités », disait le général De Gaulle. Le Sénégal est un pays de croyants. Contrairement à ce qui se passe ailleurs en Afrique, il n’y a jamais eu de coup d’Etat au Sénégal. Aussi bien les autorités musulmanes que celles d l’Eglise ont toujours prié pour la paix civile. Notre rôle est de pérenniser ce legs. De plus, après avoir rencontré le khalife général des Mourides qui nous a dit que nous avons une grand victoire, je me suis dit qu’il fallait se conformer au souhait de ce guide religieux qui œuvre  pour la paix », explique encore celui qui a, par le passé, occupé de hautes fonctions dans l’Internationale Libérale.

Il a terminé par mettre en garde contre toute instrumentalisation des sentiments ethniques pour obtenir une victoire électorale, mettant l’accent sur la nécessaire préservation de la cohésion nationale.