L’édition de ce lundi de « En vérité » a interviewé l’envoyée spéciale du chef de l’Etat. Dans les colonnes du journal EnQuête, Aminata Touré explique que le dialogue politique ne doit pas interférer avec les affaires juridiques concernant Karim Wade et Khalifa Sall.
« On ne peut pas démarrer un dialogue ouvert avec des pré-conditions. Les questions juridiques relèvent de la justice et pas du président Macky Sall, ni de l’opposition. Il faut bien sérier les questions et respecter les prérogatives des institutions respectives. Les questions de justice ne sont pas traitées par les acteurs politiques ; elles sont traitées par la justice. C’est aussi ça un Etat de droit », précise l’ex-Premier ministre.
A la question de savoir si une amnistie pour Khalifa et Karim ne discréditerait pas l’institution judiciaire, l’ex-garde des Sceaux répond : « La justice et la politique, c’est deux choses différentes ; l’une ne peut se substituer à l’autre. La justice doit être respectée dans ses prorogatives et son indépendance. C’est cela l’intérêt de tous les Sénégalais, d’ailleurs ».
Intraitable envers Me Abdoulaye Wade, Mimi descendra en flammes ce dernier en ces termes : « J’ai été déçue par ses appels à brûler des urnes et des cartes d’électeur en tant qu’ancien président de la République. Je mets tout cela sous le coup de l’âge. Depuis lors, je pense qu’il s’est retiré de la scène publique, ce qui est une bonne chose. C’est un patriarche et en Afrique les patriarches ne peuvent souhaiter que du bien à leurs descendants ».