NETTALI.COM-Dans une interview accordée au quotidien Le Soleil et publié ce jeudi, le porte-parole de la coalition « Sonko Président » se prononce sur le dialogue politique initié par Macky Sall. Cheikh Tidiane Dièye, qui semble souscrire à des concertations avec le pouvoir, fixe ses conditions. Sa posture est contraire à la position de l’ex-inspecteur des impôts et domaines qui trouve qu’il « n’y a pas d’urgence à dialoguer avec Macky Sall ». A force de creuser, il nous est revenu que le malaise est plus profond que cela. Des membres de cette coalition reprochent à Ousmane Sonko de ne consulter que Pierre Atepa Goudiaby et Boubcar Camara sur les grandes questions et avancent que, pour l’heure, aucune réunion n’a été tenue pour dégager une position commune sur cet appel au dialogue.

« Nous attendons qu'il (Macky Sall) saisisse les parties prenantes pressenties par les voies appropriées avant de nous prononcer. Pour ma part, parlant au nom de la plateforme Avenir, je voudrais dire que le dialogue politique est une donnée consubstantielle à la démocratie. Il peut se mener à l'Assemblée nationale ou dans d'autres espaces pour discuter les politiques publiques ou rechercher des consensus forts sur les questions qui transcendent les partis et les mandats. Parmi ces questions, figurent les règles du jeu politique, la gouvernance démocratique, la sécurité, la gestion des ressources naturelles, etc. Nous ne le rejetons pas a priori. Nous attendons d'être saisis officiellement, et nous apprécierons sa pertinence et sa sincérité à la lumière des sujets à discuter, des modalités d'organisation, des participants et du sort à réserver aux éventuels résultats », a déclaré M. Dièye. .

Cette sortie de M. Dièye, dans les colonnes d’un journal gouvernemental, est, pour le moins, inattendue, d’autant plus que Ousmane Sonko, dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Jeune Afrique, parû cette semaine, trouve qu’il n’y a « aucune urgence à dialoguer avec Macky Sall ».

Interrogés par nos soins, des membres de cette coalition révèlent que pour l’heure aucune réunion n’a été tenue pour dégager une position commune, relativement à cet appel au dialogue.

En outre, nos sources dénoncent leur mise à l’écart dans le processus de prise des grandes décisions, comme ce fut le cas lorsqu’en pleine campagne électorale, Sonko répondait à l’invitation de Me  Abdoulaye Wade. « C’est après avoir consulté Pierre Atepa Goudiaby et Boubacar Camara qu’il a décidé de rencontrer Me Abdoulaye Wade. Même sur la question du dialogue, aucune réunion n’est tenue à ce jour. Sonko est déjà dans la peau d’un chef d’Etat et il assiste rarement aux réunions de la conférence des leaders», rapporte-t-on.

Qui plus est, ces membres de la coalition Sonko Président ont déploré l’attitude de Pastef qui aurait refusé de mener le combat de Idrissa Seck, juste après la publication des premières tendances issues de cette présidentielle plaçant le patron de Rewmi devant le jeune opposant.

En définitive, la révolte de militants kaolackois de Pastef n’est que l’arbre qui cache la forêt. On risque d’assister, très prochainement, à un dévoilement progressif du malaise qui a fini de gagner les rangs de la coalition de Ousmane Sonko.