NETTALI.COM - Dans le dossier visant Jérôme Bandiaky, poursuivi pour viol, séquestration et menaces de mort, ses proches ainsi que sa défense contestent fermement les accusations portées contre lui et soulèvent plusieurs points qu’ils jugent problématiques dans la plainte déposée en 2025.
Selon ces derniers, les faits reprochés remonteraient à 2022, soit plus de trois ans avant la plainte. Ils estiment que ce délai interroge, d’autant plus que la plaignante est, d’après eux, l’épouse d’un officier supérieur de l’armée à la retraite. Toujours selon la version de la défense, dans un tel contexte familial, un signalement aurait pu immédiatement entraîner un examen médical, une procédure interne ou une enquête de la gendarmerie. Aucun élément de ce type n’aurait été produit à l’époque.
Les proches de Bandiaky rappellent également qu’en 2022, une enquête de la Gendarmerie était déjà en cours dans le cadre d’un décès suspect de Didier Gomis et Fulbert Sambou, ce qui, selon eux, aurait pu constituer un environnement propice pour signaler les faits si cela avait été nécessaire.
La plainte n’a été déposée qu’en avril 2025, expliquent-ils, soit plusieurs mois après l’arrestation très médiatisée de Jérôme Bandiaky dans un autre dossier. La défense souligne que le dossier, dans sa forme actuelle, ne contient pas — à ce stade — de localisation précise des faits, ni d’indications sur leur durée, ni de témoignages ou de certificats médicaux datant de 2022. L’unique élément matériel mentionné serait une cicatrice sur la cuisse de l’accusé, dont l’origine n’est pas clairement établie, toujours d’après leur version.
Les avocats de Bandiaky indiquent également que la plaignante se présente comme militante d’un parti politique, Pastef en l’occurrence, un élément qu’ils estiment pertinent pour interroger d’éventuelles motivations non judiciaires derrière la plainte.
Ils affirment enfin que l’ensemble de ces éléments — délai de trois ans, absence d’indices matériels anciens, dépôt de plainte postérieur à l’incarcération de leur client, et contexte politique — jettent un doute sur la solidité et la sincérité des accusations.
