NETTALI.COM - Le Premier ministre Ousmane Sonko a informé, le mercredi 5 novembre, le conseil des ministres, qu’il observera une nouvelle période de repos à partir du 6 novembre, après une première pause fin octobre. Aucun détail n’a toutefois été communiqué sur la durée de ses congés.
L’annonce en soi anodine, intrigue par son timing : au même moment, le chef du gouvernement prévoit de tenir un meeting politique le samedi 8 novembre, au parking du stade Léopold Sédar Senghor.
Difficile de ne pas y voir un paradoxe. Comment concilier repos officiel et mobilisation politique ? D’autant que, depuis son accession à la Primature, Ousmane Sonko semble éprouver les contraintes du pouvoir — un exercice exigeant, loin du rythme militant qui fut longtemps le sien. Les longues années d’opposition, parfois marquées par l’isolement et la contestation, semblent avoir laissé des traces sur son endurance au travail gouvernemental.
Lire, arbitrer, écouter, négocier : autant d’exercices qui pèsent sur un homme habitué aux tribunes plus qu’aux dossiers. Le pouvoir, qu’il a si longtemps convoité, paraît désormais l’user plus qu’il ne l’inspire.
Mais le pays, lui, ne peut pas se payer le luxe de la lenteur. Dans un contexte économique tendu, où chaque acte et décision comptent, le Sénégal a besoin d’un Premier ministre d’action, non d’un chef de gouvernement en quête de pauses. Le président Diomaye Faye, garant du tempo national, devra sans doute rappeler que le temps des responsabilités n’est pas celui du repos.





