NETTALI.COM - Convoqué vendredi et placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane, Pape Malick Ndour n'a dû son salut qu'à une instruction du procureur. Libéré dans la nuit, l'ancien ministre de la Jeunesse dit regretter que ses propos aient suscité "une polémique inutile".
Dans une déclaration rendue publique ce samedi, Pape Malick Ndour revient d'abord sur les circonstances de son interpellation par les gendarmes de la Section de recherches de Colobane. "J’ai été informé hier (vendredi, ndlr) à 14h30 d’une convocation à la section de recherches de Colobane à 16h. Malgré des contraintes objectives, j’ai tenu à déférer à la convocation par respect aux institutions de notre pays. Mon audition portait sur les propos que j’ai tenus lors d’un rassemblement politique organisé en soutien à notre camarade, le député-maire Farba Ngom, à qui je renouvelle mon soutien total", relate l'ancien ministre de la Jeunesse sous le régime de Macky Sall. Il ajoute : "Devant les enquêteurs, dont j’ai apprécié la courtoisie, j’ai tenu à clarifier ma position : je n’ai en aucun moment appelé à l’insurrection, ni au soulevement. Ma carrière de fonctionnaire, d’élu, de ministre et de citoyen profondément attaché à la légalité, m’a toujours conduit à agir dans le strict respect de la Constitution, des lois et des règlements qui encadrent le fonctionnement de nos institutions."
En réalité, le patron de la Convergence des cadres républicains (CCR) de l'Alliance pour la République (APR) semble même regretter la tournure prise par les évènements depuis sa déclaration où il avait appelé à un changement de régime avec une transition que pourrait conduire, selon lui, l'ancien président Macky Sall. "Je suis désolé que mes propos aient suscité une polémique inutile, alimentée par certains, souvent au détriment de la mesure et du fair-play." "Je tiens cependant à tourner la page : je pardonne à tous et renonce à déposer plainte, par respect envers la Justice qui, de mon point de vue, a des choses plus urgentes à gerer que des querelles entre responsables politiques", poursuit-il. Avant de souligner : "Notre pays, confronté à des défis majeurs, mérite un débat public serein et constructif, centré sur les véritables priorités nationales : l’économie, l’éducation, la santé et la sécurité. C’est le message que beaucoup de nos compatriotes m’ont fait parvenir, et j’en prends bonne note."
"J’exprime ma profonde gratitude au peuple sensénégalais mes avocats ainsi qu’aux responsables et militants de l’APR pour leur soutien constant", conclut l'ancien ministre.






