NETTALI.COM - Le système informatique de la Direction générale des impôts et domaines (DGID) est paralysé depuis plusieurs jours à la suite d’une attaque revendiquée par des cybercriminels. Ces derniers exigent une rançon estimée à 10 millions d’euros (près de 6,5 milliards FCFA) pour restituer l’accès aux services, rapporte le média spécialisé Sikafinance.

Selon la même source, les assaillants, localisés en Europe, ont bloqué les logiciels clés de gestion fiscale et de recouvrement, perturbant gravement les activités du fisc sénégalais et menaçant les flux de recettes essentielles à l’État. Pour accentuer la pression, ils ont diffusé des fragments de données internes, confirmant leur intrusion et suscitant des inquiétudes quant à la confidentialité des déclarations fiscales et des informations des contribuables.

Les autorités nationales, appuyées par des experts en cybersécurité, travaillent actuellement à identifier les auteurs, contenir l’attaque et mesurer les dégâts. Le gouvernement se retrouve face à un dilemme : céder aux exigences des pirates ou résister, quitte à prolonger une paralysie qui fragilise les finances publiques.

Dans un communiqué, la Direction générale des impôts et domaines (DGID) a informé, jeudi, de l’indisponibilité de ses services en ligne suite à une "interruption liée à un problème technique identifié".

« La Direction générale des impôts et des domaines vous informe de l’indisponibilité temporaire de ses services en ligne. Cette interruption est liée à un problème technique identifié, pour lequel des mesures de sécurité préventives ont immédiatement été prises afin de contenir la situation et renforcer la protection des infrastructures. La situation est maîtrisée et toutes les dispositions sont en cours pour assurer un rétablissement complet du réseau », rassure la DGID qui ajoute qu’un plan de continuité du service qui est déployé «afin de réduire au maximum l’impact sur les usagers ».

Ainsi toutes les demandes de service et toutes les opérations de paiement peuvent être effectuées au niveau de ses guichets contre délivrance de quittances sécurisées.