NETTALI.COM- Le ministère de la Justice a validé ce mardi 29 juillet 2025 la nouvelle politique sectorielle couvrant la période 2025-2029. Le document stratégique, porté par le Garde des Sceaux Ousmane Diagne ambitionne de réformer en profondeur le système judiciaire sénégalais, en réponse aux défis actuels.

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a présidé, ce mardi, l’atelier de validation de la lettre de politique sectorielle de la Justice pour la période 2025-2029. Cette rencontre marque une étape décisive dans la mise en œuvre d’une vision rénovée du secteur judiciaire, à travers un document qui servira de boussole pour les cinq années à venir.

D’emblée, Ousmane Diagne a souligné que le contexte actuel, aussi bien au niveau national qu’international, exige une justice moderne, plus transparente, sécurisée sur le plan juridique et résolument tournée vers le respect des droits humains. Il a insisté sur la nécessité pour le secteur de se réformer, de s’adapter et d’innover face à ces exigences nouvelles.

Le ministre a ensuite relevé les nombreux défis auxquels fait face le système judiciaire, parmi lesquels figurent le besoin urgent de modernisation des infrastructures, la lenteur des procédures, la pression exercée par la surpopulation carcérale, ainsi que le déficit en ressources humaines qualifiées.

Il a également évoqué la nécessité d’une meilleure adaptation aux évolutions technologiques, qui imposent une justice plus connectée et plus réactive. Selon lui, le document stratégique validé aujourd’hui trace les grandes lignes de la politique sectorielle à venir, avec pour objectif d’améliorer l’accès des citoyens à une justice équitable, de renforcer l’efficacité des institutions judiciaires et de promouvoir une gouvernance basée sur la dignité humaine.

Ousmane Diagne a par ailleurs mis l’accent sur la situation préoccupante dans les établissements pénitentiaires. Il a annoncé une réforme profonde du système carcéral, dont l’un des volets majeurs concerne la réinsertion sociale et professionnelle des détenus. Cinq programmes ont été identifiés dans ce cadre, avec un budget global estimé à plus de 145 milliards de francs CFA.

Le ministre a affirmé que cette nouvelle orientation permettra non seulement d’alléger les charges pesant sur les prisons, mais aussi d’ouvrir de véritables perspectives d’avenir aux personnes incarcérées. Ce projet ambitieux, désormais validé, devra être décliné dans les mois à venir à travers des actions concrètes, avec le soutien de tous les acteurs du secteur.