NETTALI.COM - Le SAES exprime son indignation face à la décision du Conseil académique de l’université Assane Seck de Ziguinchor de fermer le campus social et pédagogique. Le Syndicat dénonce une décision impopulaire et unilatérale.

Le campus social et pédagogique de l’Université Assane Seck de Ziguinchor est été fermé jusqu'à nouvel ordre. Le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) exige sa réouverture et demande sa sécurisation. "C’est une décision regrettable. Nous condamnons déjà la violence qu'il a eu là-bas notamment les saccages et il faut que des mesures fermes soient prises par rapport à cela. Pour la fermeture, c'est une solution de facilité. Le SAES est contre la fermeture de l'université. Nous sommes contre et nous demandons à ce qu'on sécurise l'université, qu'on la réouvre pour que les apprentissages puissent reprendre", a soutenu le secrétaire général du syndicat, David Célestin Faye .

Selon le syndicaliste, l'État doit respecter ses promesses car, dit-il, "ce sont des chantiers qui sont entamées depuis 2015 et qui ne sont toujours pas livrées". "On ne peut pas se permettre de payer le luxe de fermer les Universités. On a un retard d'un an sur le monde entier, donc ce n'est pas acceptable pour un pays qui se respecte. C'est la énième fois. On a fermé l'Ucad , on a fermé L’Ugb, on a fermé Ziguinchor. Et d'ailleurs, il n'y a pas que Ziguinchor, l'université de Sine Saloum à Fatick est fermée, parce que les locaux sont vétustes. Depuis deux mois, ils n'ont pas fait cours. C’est extrêmement grave. Aujourd'hui au Sénégal, nous avons deux universités qui sont fermées", dénonce-t-il.

Ainsi, M. Faye invite les autorités à revenir à la raison. "Nous dégageons nos responsabilités. Il faudrait revenir à la raison. C'est une solution de facilité, simple, parce qu'il y a un vrai problème. Il ne faudrait pas qu'on regarde les conséquences, il faut qu'on revienne aux causes. Et les causes c'est quoi ? C'est le non-recrutement d'enseignants, la non-livraison des chantiers, des budgets insuffisants. Il faudrait quand même qu'on soit sérieux et qu'on puisse répondre à ces questions-là de façon définitive", peste David Célestin Faye.