NETTALI.COM - Poursuivi pour abus de confiance et détournement de mineure, notamment la domestique de sa mère, Amadou Mbengue a finalement été condamné pour le premier délit seulement. Il s'est trouvée que la jeune dame, bien que mariée, entretenait une relation adultérine avec le prévenu.
Sa famille restée sans nouvelles d’elle depuis 2 ans 6 mois, Mariama Kobar, 17 ans, réapparaît et soutient qu’elle a été séquestrée par le fils de sa patronne Amadou Mbengue. Ce dernier était son amant. La jeune fille mariée, a quitté Tambacounda en 2019, pour venir travailler à Dakar en tant que domestique.
Il ressort de la procédure que la partie civile M. Kobor, suite à un événement tragique, a quitté Tamba pour rejoindre Dakar. En effet la jeune fille qui serait âgée aujourd’hui de 17 ans, a été témoin de la mort de sa mère qui a été atrocement tuée par son père.
Une fois arrivée à Dakar, la gamine exerce le métier de domestique chez le prévenu Amadou Mbengue.
Au bout d’un mois, elle a été renvoyée par sa patronne. En outre, durant son séjour chez cette dernière, M. Kobar entretenait une relation amoureuse avec le comparant. Travaillant dans une autre maison en tant que bonne, M.Kobar venait passer les week-ends chez son amant, à l’insu des proches de celui-ci. Au fur et à mesure que leur relation évoluait, la jeune fille, déjà mariée avec un autre s’installe définitivement chez son amoureux.
Par ailleurs, les tourtereaux, bien qu’étant dans la maison familiale de l’amant ont caché leur concubinage. Pendant tout ce temps, plus précisément 2 ans 6 mois, la famille de M. Kobar vivait dans l’inquiétude car n’ayant plus de ses nouvelles. Courant mois de mai, M. Kobar entre en contact avec ses proches et prétend qu’elle a été séquestrée par Amadou Mbengue le fils de sa patronne. En plus elle révèle aux enquêteurs qu’elle avait confié ses 35 mille francs CFA et qu’il refuse de lui restituer son argent.
A la barre, Amadou Mbengue, âgé de 28 ans conteste les faits et déclare qu’il envisageait d’épouser la partie civile. A l’en croire, quand il a appris que celle était mariée, il a rompu avec elle. Par ailleurs il a révélé que la plaignante de son propre chef s’est installée chez lui. Mais il a tenu à préciser que M. Kobar n’a passé qu’un mois avec lui. S’agissant du délit d’abus de confiance que lui reproche la jeune fille, Amadou Mbengue affirme qu’il subvenait aux besoins de la plaignante avec l’argent qu’elle lui avait donné. Selon lui la somme s’élève à 10 mille francs CFA.
Des propos que la M. Kobar a contestés. Même si elle reconnaît sa relation amoureuse avec le prévenu elle soutient avec fermeté que celui-ci l’a séquestrée. « Pourquoi n’as-tu pas alerté les occupants de la maison pour te libérer ? », lui a demandé le juge. Et la partie civile de soutenir qu’elle était menacée par son amant.
Dans son récit, elle révèle que pour faire ses besoins naturels, Amadou Mbengue laissait un sceau dans la chambre. Toutefois elle reconnaît que le prévenu prenait soin d’elle.
Dans son réquisitoire la représentante du ministère public reste convaincue que le prévenu a profité de la détresse et de la vulnérabilité de la jeune fille. Pour la peine, elle a requis 2 ans d’emprisonnement ferme.
Peine sévère selon Me Ousmane Thiam, avocat de Amadou Mbengue. Selon la robe noire, le tribunal ne peut pas se baser sur des supputations sur l’âge de la fille pour entrer en voie de condamnation. Il a ainsi sollicité la relaxe de son client.
Au terme de sa plaidoirie, le tribunal après avoir relaxé le prévenu du délit de détournement de mineure, l’a reconnu coupable du chef d’abus de confiance.
Le juge a condamné Amadou Mbengue à 1 mois d’emprisonnement avec sursis. Il es-tu contraint d’allouer à la plaignante les 35 mille francs CFA qu’elle lui a réclamés.