NETTALI.COM - Ousmane Sonko a profité de son face-à-face ce dimanche avec les jeunes de son parti pour revenir sur l'affaire des impôts des entreprises et la convocation de deux journalistes. Et c'est pour mettre en garde ceux qui prennent la liberté de presse comme prétexte pour dire ou écrire ce qu'ils veulent. 

Le leader de Pastef solde encore ses comptes avec les médias. Il a saisi l'occasion d'une conférence publique tenue ce dimanche pour mettre en garde les acteurs de la presse. "Ce n'est pas parce qu'on est journaliste qu'on peut se lever chaque matin pour écrire n'importe quoi sur n'importe qui. Ça, c'est fini dans ce pays. Allez lire l'article 13 ou 14 du code de la presse. Il y est clairement indiqué ce qui est interdit à un journaliste", a laissé entendre Ousmane Sonko, faisant allusion aux journalistes convoqués, la semaine dernière, par la gendarmerie à cause de l'affaire Général Kandé.

"Mais se lever un beau matin et écrire que Général tel est limogé et c'est Ousmane Sonko qui l'a limogé parce qu'il combattait les rebelles. Et quand on vous demande des preuves, vous dites que c'est un site Internet de Delaware ou je ne sais où qui l'a écrit." "Si Sonko détourne de l'argent ou commet un crime, tout journaliste qui en a fait la preuve peut le mettre à la une. C'est ça son droit. Mais la presse ne peut pas avoir une liberté que même le président de la République n'a pas. S'ils (les journalistes, ndlr) sont courageux, ils n'ont qu'à reprendre ce qu'ils avaient écrit", met-il en garde.

Ousmane Sonko rappelle, en outre, que "ce pays nous appartient à tous". "On nous a accusé de tout, financements venant de la Russie, Al Qaida, Mfdc..., nous avons tout entendu. Mais on n'a jamais jugé nécessaire de porter plainte. Il faut qu'on sache que chaque liberté à des limites", dit-il. Parlant des patrons de presse qui refuseraient de payer ce qu'ils doivent aux impôts, le président de Pastef indique: "Vous prélevez des impots sur les salaires de vos employés pour ensuite les mettre dans vos poches. Vous devez être poursuivis pénalement d'après le code général des impôts." Avant d'avertir : "Aucun média ne peut faire du chantage sur nous."