NETTALI.COM - Après avoir visité la Mauritanie et la Gambie, le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, se rendra en Guinée-Bissau ce 30 avril 2024 pour une visite de travail et d’amitié.

La visite en Guinée-Bissau fait suite à celles effectuées en Mauritanie et en Gambie, et vise à renforcer la coopération régionale. Elle se concentrera sur les questions bilatérales, notamment celle de la frontière maritime partagée entre les deux pays.

Lors de son discours, le Président Umaro Sissoco Embaló a rappelé les liens privilégiés entre les deux pays, notamment dans le secteur de la défense, de la sécurité, de la formation etc.

Il a exhorté au renforcement de ces liens historiques. «Nos deux pays peuvent faire plus et doivent faire plus», a-t-il indiqué au président Bissau Guinéen.

Sur le plan économique, le successeur de Macky Sall a «invité les secteurs privés des deux pays à mutualiser les efforts et les ressources pour saisir les opportunités qu’offrent l’augmentation du volume des échanges commerciaux et des investissement privés».

Le Pr. Faye et son homologue ont décidé de la convocation de la commission mixte entre les deux pays dans les meilleurs délais.

Quant aux questions internationales, le président Faye a magnifié la convergence de vue entre les deux pays sur les grandes questions sous régionales, régionales et internationales. «Nous avons eu une position concertée qui fait dire à certains que c’est une position uniforme», a-t-il magnifié.

Il s’est engagé à accompagner et à travailler pour une intégration africaine réussie. «Ce qui s’impose à nous, comme une obligation, c’est de parachever ce que les pères fondateurs ont commencé», a-t-il dit.

La frontière entre la Guinée-Bissau et le Sénégal, longue de plus de 300 km, est marquée par une rébellion casamançaise vieille de quarante ans. La Guinée-Bissau joue également un rôle de médiateur dans ce conflit, sujet qui pourrait être abordé lors des discussions entre les deux chefs d’État.

Un autre sujet important concerne le tracé de la frontière maritime, source d’un litige non résolu jusqu’à présent. De plus, la question des chalutiers chinois opérant sans licences dans les eaux bissau-guinéennes et achetant les prises des pêcheurs sénégalais pourrait aussi être discutée.

Du point de vue de la sécurité, environ cent soldats sénégalais sont encore présents à Bissau dans le cadre de la Force d’attente de la CEDEAO, dont le mandat a été récemment renouvelé. Notons que les relations entre les deux pays sont basées sur une longue tradition, où les nouveaux présidents bissau-guinéens effectuent leur première visite officielle à Dakar.