NETTALI.COM - La toute nouvelle ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a présidé, le jeudi 18 avril à New York, le Forum des jeunes de l'Ecosoc 2024 organisé par le Conseil économique et social des Nations unies). L'occasion saisie par Khady Diène Gaye pour souligner qu’il est essentiel de lever les obstacles qui entravent la mobilité géographique, sociale, économique ou culturelle des jeunes.

Elle a ainsi partagé des résolutions pertinentes et chartes ainsi que des initiatives spécifiques du Sénégal pour promouvoir une mobilité des jeunes “plus responsable et plus durable”.

Dans ce contexte, la mobilité des jeunes revêt une importance fondamentale pour garantir une croissance économique inclusive et réduire les inégalités. Sur le plan international, les résolutions onusiennes, telles que celle n°2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la jeunesse, la paix et la sécurité, soulignent l'importance de la participation des jeunes dans la promotion de la paix et du développement durable. Au niveau régional, nous pouvons nous appuyer sur la Charte africaine de la jeunesse, qui définit les droits, les devoirs et les aspirations des jeunes africains. Ce dispositif juridique reconnaît l'importance de la participation des jeunes dans la prise de décision, la promotion de la paix et du développement durable ainsi que la protection de leurs droits fondamentaux. Elle appelle également à la création d'opportunités éducatives, économiques et sociales pour les jeunes ainsi qu'à la promotion de leur mobilité à travers le continent”, a confié la ministre.

Elle a aussi précisé que malgré ces reconnaissances, de nombreux jeunes Africains continuent de faire face à des défis majeurs qui limitent leur mobilité et compromettent leur accès aux opportunités. L'émigration clandestine, par exemple, est souvent le résultat de l'absence d'opportunités économiques et éducatives dans les pays d'origine, combinée à des obstacles juridiques et administratifs qui entravent la mobilité légale des jeunes, selon elle. Pour y remédier, il est nécessaire de mettre en place des politiques économiques et sociales favorisant la création d'emplois décents, l'accès à l'éducation et à la formation professionnelle ainsi que la protection des droits des jeunes migrants.

C’est pourquoi au Sénégal, a-t-elle informé, le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à travers son gouvernement, a lancé un projet ambitieux pour l’édification d’un Sénégal souverain, juste et prospère où la prise en charge des besoins et aspirations de la jeunesse est élevée au rang des plus hautes priorités de l’État.

Avec 15 piliers essentiels, ce projet vise à mettre en place une politique de développement basée sur le potentiel, le talent et le patriotisme du peuple sénégalais, avec un accent particulier sur l'accompagnement de la jeunesse. Parmi les chantiers prioritaires figurent la création d'opportunités d'emploi décentes pour les jeunes, la refondation du système éducatif et de formation professionnelle ainsi que la promotion de l'entrepreneuriat local, de l’industrialisation, de l’économie verte et de l'innovation.

En outre, elle est d'avis que pour favoriser la mobilité des jeunes dans le cadre de ce projet, il est nécessaire de mettre en place un modèle économique inclusif qui encourage l'investissement dans les secteurs prioritaires tels que l'agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme, l’artisanat, les nouvelles technologies et les énergies renouvelables. Cela pourrait passer par la mise en place de politiques de soutien aux jeunes entrepreneurs, des incitations fiscales pour les investissements dans des projets à fort impact social et environnemental ainsi que des partenariats public-privé pour le développement des infrastructures de transport et de communication. Elle a lancé un appel à la diaspora sénégalaise basée aux USA à qui elle a promis une prochaine visite pour discuter