NETTALI.COM - Lors de son adresse à la nation du 3 avril, à la veille de la fête d'indépendance du Sénégal, le chef d'Etat a abordé différents sujets parmi lesquels, l'emploi des jeunes, la justice, la corruption, le nombre de partis politiques, le vote des citoyens. Il a ainsi évoqué les solutions qu'il entend apporter à ces problèmes.

Dans ce discours à la nation, il a été surtout question d'un clin d'oeil à la jeunesse mais surtout d'aborder la question de l'emploi qui fait l'objet d'une grande préoccupation.

"Notre vibrante jeunesse, cœur battant de la nation, restera au centre de mes préoccupations. Chers jeunes du Sénégal, je fais miens vos rêves, vos aspirations, et vos ambitions légitimes de réussir pour être utiles à vous-mêmes, à vos familles, vos communautés et votre pays. L’éducation, la formation aux métiers, l’emploi, l’entreprenariat des jeunes et des femmes restent des défis majeurs à relever. J’en ferai une priorité élevée des politiques publiques, en concertation avec le secteur privé. Nous devons, à cet effet, revisiter les mécanismes existants, les améliorer et les rationaliser afin qu’ils répondent mieux aux besoins d’emploi et autres activités génératrices de revenus pour les jeunes", a d'emblée déclaré le président Bassirou Diomaye Faye.

Qui ajoute : "pour encourager la création d’emplois, je compte m’appuyer sur un secteur privé fort parce que soutenu par l’ETAT. Sur la base de nos besoins prioritaires, nous travaillerons ensemble pour endogénéiser notre économie. Bien entendu, le secteur privé international aura son plein rôle à tenir".

Dans la foulée, il a aussi évoqué la question du coût de la vie. C'est pour dire que "les Sénégalais sont braves mais ils sont fatigués et attendent de nous des solutions contre la vie chère. La question du coût de la vie me préoccupe particulièrement et retient toute mon attention", a t-il fait savoir. Avant d'embrayer : "dans les jours à venir, des mesures fortes seront prises dans ce sens, après les concertations que j’entreprendrai avec les acteurs concernés"

Sur le chapitre politico-institutionnel et judiciaire, il a fait le constant suivant : "de l’indépendance à nos jours, notre système politico institutionnel et judiciaire a vécu bien des péripéties, les unes plus heureuses que les autres. Soixante-quatre ans après, le moment me semble venu de tirer les leçons de nos réussites et de nos échecs pour une gouvernance publique plus moderne, plus républicaine et plus respectueuse des droits humains". Aussi, annonce-t-il :  "C’est pourquoi, après avoir démissionné de mon poste de secrétaire général de PASTEF-Les Patriotes, pour ainsi me mettre au-dessus de la mêlée, je convoquerai de larges concertations avec la classe politique et la société civile sur la réforme du système électorale notamment, le remplacement de la CENA par une Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec un renforcement de ses moyens de fonctionnement et de ses prérogatives, la rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement, l’inscription sur le fichier électoral concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité"

Pour redorer le blason de la justice, lui redonner le prix qu’elle mérite et la réconcilier avec le peuple au nom duquel elle est rendue, a-t-il précisé : "j’entends organiser des assises regroupant les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les professeurs d’université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la justice"

Le président Diomaye Faye ne compte pas s'en limiter là puisque, fait-il savoir : "dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte. En outre, j’engagerai sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par la lutte sans répit contre la corruption, la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites, la protection des lanceurs d’alertes, la lutte contre le détournement de deniers publics et le blanchiment d’argent, l’amnistie des prête-noms et leur intéressement sous condition d’auto dénonciation, la publication des rapports de l’IGE, de la Cour des comptes et de l’OFNAC. De même, l’exploitation de nos ressources naturelles, qui, selon la constitution, appartiennent au peuple, retiendra particulièrement l’attention de mon gouvernement. Ainsi, en plus de la mise en ligne déjà effective des contrats miniers, pétroliers et gaziers, sur le site de l’ITIE Sénégal, je ferai procéder à la divulgation de la propriété effective des entreprises extractives, conformément à la Norme ITIE, à l’audit du secteur minier, gazier et pétrolier et à une protection plus soutenue du contenu local au bénéfice du secteur privé national."