NETTALI.COM - À un peu plus de 24 heures de l’élection présidentielle, le ministre de l’Intérieur a rencontré la presse pour faire le point sur l’organisation du scrutin. En sus des plus de sept millions d’électeurs appelés aux urnes, il faut retenir, entre autres chiffres, que le scrutin va couter environ 14 milliards F CFA, dont 1,400 milliard pour les bulletins, 50 000 éléments des forces de défense et de sécurité mobilisés, pour plus de 2400 observateurs nationaux et étrangers. En ce qui concerne le retrait des cartes d’électeur, plus de 56 % des cartes ont été retirées, soit plus de 264 000 cartes.

Organiser "la meilleure élection" du Sénégal le 24 mars 2024, c’est la volonté proclamée par le ministre de l’Intérieur, hier, à quelques heures du scrutin. Mouhamadou Makhtar Cissé est revenu sur les différents chiffres marquants de l’élection.

Sur la carte électorale, il faut retenir que le nombre d’électeurs est fixé à 7 371 000 électeurs. Le nombre de bureaux de vote est de 15 633 au niveau national, 807 à l’étranger, soit 16 440 bureaux de vote pour 7 040 lieux, dont 6 681 au Sénégal.

Pour ce qui est du coût de l’élection, le ministre de l’Intérieur a relevé qu’il est évalué à environ 14 milliards de francs CFA. Ce budget est réparti entre tous les services pour toutes les opérations relatives à l’organisation de l’élection. Parmi eux : La DGE pour le matériel électoral, les forces de défense et de sécurité, le ministère de la Communication et le Conseil national de régulation de l’audiovisuel, la Direction de l’automatisation des fichiers, la justice à travers les commissions de recensement des votes.

"Tous les acteurs sont donc concernés. Mais le plus important, c’est que l’élection se passe dans les meilleures conditions. Comme on dit : la démocratie et l’élection en est un levier important n’a pas de prix, mais elle a un cout."

Au total, c’est 8,5 millions de bulletins qui seront confectionnés pour chaque électeur, à raison de 8 F CFA par bulletin. "Les bulletins vont donc couter environ 1,400 milliard de francs CFA", précisera Thiendella Fall, selon qui il est faux de penser que le bulletin unique coûte moins cher. "Si on prend l’exemple de cette élection, si on l’avait fait avec le bulletin unique, on serait à environ 1,600 milliard. Parce que le bulletin unique couterait au moins 200 F CFA", a-t-il précisé.

Et d’ajouter : "En tant que technicien, je préférerai toujours le bulletin multiple, parce qu’il a fait ses preuves. Et il y a moins de risques d’avoir des suffrages invalidés."

50 000 éléments des FDS mobilisés

L’élection, c’est aussi le volet sécuritaire. Selon le ministre de l’Intérieur et ses services, toutes les dispositions sont prises pour sécuriser le vote. Au total, ce n’est pas moins de 50 000 hommes et femmes de la police, de la gendarmerie et de l’armée qui sont mobilisés pour un bon déroule- ment des opérations. Présent à la conférence de presse, le gouverneur de Dakar est revenu sur le cas spécifique de sa circonscription. "Toutes les dispositions sont prises en relation avec la police et la gendarmerie, pour assurer la sécurité dans tous les lieux de vote. La situation est tellement sous contrôle que nous n’avons même pas besoin de l’armée pour venir en appoint. Nous avons 355 lieux de vote pour 3 308 bureaux. Vous ne trouverez aucun lieu de vote dépourvu de FDS le jour du scrutin", assure-t-il.

À l’en croire, "tous les lieux de vote sont déjà sous surveillance, parce que le déploiement du matériel a démarré depuis hier matin".

En ce qui concerne le retrait des cartes d’électeur, les services de Mouhamadou Makhtar Cissé informent que 56,73 % des cartes ont déjà été retirées, soit plus de 264 924 cartes sur les 466 984 qui étaient déposées au niveau des commissions. Les opérations se poursuivent auprès des commissions et l’Administration espère que cela va encore bouger d’ici dimanche. Relativement aux observateurs, 81 dossiers ont été reçus pour des demandes d’accréditation, dont 71 organisations et structures étran- gères, 10 organisations et structures nationales, pour un total de 1 568 observateurs nationaux et 889 obser- vateurs étrangers, soit 2 457 au total.

L’un des défis de l’élection, c’est de limiter au strict minimum les dysfonctionnements. Et à en croire le ministre, tout a été fait dans ce sens pour diminuer notamment les retards dans le démarrage des bureaux de vote, mais aussi en ce qui concerne les absences de bulletins de candidats. "Je pense que si les membres des bureaux se présentent à temps, on ne devrait pas avoir de problème particulier. Maintenant, parfois, il peut y avoir des retards ou bien des gens malades qu’il faut remplacer ; ce sont des aléas qu’on ne peut prévoir. Ça peut arriver, mais il faut aussi reconnaitre que c’est marginal’’, souligne le ministre de l’Intérieur.