NETTALI.COM - Même si l’ossature du gouvernement précédent a été conservée, vendredi 8 mars, la nouvelle équipe gouvernementale a connu quelques départs majeurs comme ceux de Cheikh Oumar Hanne, Ismaëla Madior Fall, Doudou Ka, Lat Diop, Samba Sy. Des départs qui pourraient être liés à l’imbroglio né du report de la présidentielle et du rejet des conclusions du dialogue.
La publication de la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Sidiki Kaba a révélé, vendredi, quelques surprises. Il s’agit, d’abord du limogeage de Doudou Ka, le responsable politique de l’APR à Ziguinchor. Ce dernier promu au poste du ministère de l’Economie pour essayer de contrer la mainmise de Pastef dans la capitale du Sud, n’a pas fait long feu au ministère de l’Economie où il a été nommé le 11 octobre dernier. Son portefeuille revient au tout-puissant ministère des Finances Moustapha Ba qui cumule les fonctions de l’Economie des Finances et du Plan.
Autre départ dans le dixième gouvernement de Macky Sall, celui du maire de Ndioum Cheikh Oumar Hann. Il n’a pas été retenu dans ce présent gouvernement. Son portefeuille de l’Education nationale échoit désormais à Moussa Baldé qui cumule désormais les portefeuilles de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur.
L’autre départ majeur noté dans la nouvelle liste gouvernementale est celui d’Ismaïla Madior Fall démis de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères. L’enseignant-chercheur agrégé de droit public et de science politique semble payer la confusion notée dans l’argumentaire juridique de l'Exécutif tendant à justifier le report de la présidentielle et les conclusions du dialogue rejetées par le Conseil Constitutionnel.
Egalement, Lat Diop, nommé dans le précédent gouvernement d’Amadou Ba, a rendu son tablier de ministre des Sports qui échoit désormais au tonitruant Mame Mbaye Niang qui est aussi chargé du Tourisme.
Le limogeage du secrétaire général du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT), désormais ex ministre du Travail, était par contre attendu. Il s’est illustré, dernièrement, lors du dialogue politique organisé par le chef de l’Etat, pour discuter de la date de l’élection présidentielle, entre autres objets, en affirmant haut et fort son opposition à toute loi d’amnistie. Il est remplacé par Annette Seck qui occupait le poste de Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur, chargée des Sénégalais de l'Extérieur dans le précédent gouvernement.
Fatou Diané, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, a aussi été débarquée au profit de Thérèse Faye Diouf, anciennement Ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l'Equité sociale et territoriale, qui cumule les deux ministères.
El Hadj Momar Samb, Ministre délégué auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargé de la Bonne gouvernance de la Promotion des droits humains, n’a pas été retenu dans la nouvelle composition gouvernementale.
L’ossature de la précédente équipe maintenue
Par ailleurs, à l’occasion de ce remaniement, l’ossature de la précédente équipe dirigée par Amadou Ba a été maintenue, avec près d’une trentaine de ministres maintenue.
Ainsi les poids lourds du précédent gouvernement comme Aïssata Tall Sall (Justice), Me Oumar Youm (Forces armées), Mamadou Moustapha Ba (Économie et finances et du Plan), Antoine Diome (Pétrole et des Énergies), Mansour Faye, (Infrastructures et des trans- ports terrestres) ont conservé leurs portefeuilles ministériels.
Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la consommation et des petites et moyennes entreprises, a aussi conservé son poste de porte- parole du gouvernement. Marie Khemesse Ngom Ndiaye, Abdoulaye Seydou Sow, Alioune Ndoye sont aussi maintenus à leurs postes. Moussa Bocar Thiam, ministre de la communication, des télécommunications et du numérique et maire de Ourossogui, fortement décrié ces derniers temps avec la fermeture de Walfadjri et le retour du signal du média de Sacré-Cœur, a été également conservé à son poste
