NETTALI.COM- Le leader du parti AWALE, Dr Abdourahmane Diouf n'a aucune confiance au logiciel de contrôle et de vérifications des parrainages pour les candidats à l’élection de 2024 n’est pas fiable. Invité sur le plateau de jury du dimanche sur la 90.3 Iradio, le candidat déclaré à la présidentielle de 2024 demande à ce que logiciel soit présenté publiquement, afin que cela ne devienne pas un flou, une nébuleuse.

Alors que les parrainages doivent bientôt prendre fin, le débat autour de ce processus continue d’alimenter la toile. Certains candidats ont toujours des doutes quant à la fiabilité du logiciel de contrôle mis en place. C’est le cas du leader du parti AWALE, qui soutient n’avoir assolement pas confiance à ce logiciel et il dit ne détenir la moindre information.

Par conséquent, Dr Abdourahmane Diouf invité du JDD, souhaite que ce logiciel soit présenté publiquement. Que l’accès soit donné à leurs informaticiens pour que cela ne devienne pas un flou, une nébuleuse. Non sans constater que le gouvernement du Sénégal n’a pas tenu compte des mesures de la CEDEAO, ordonnant à l’État du Sénégal d’adapter les principes du parrainage de sorte que cela réponde au principe démocratique. « Le gouvernement sénégalais n'en a pas tenu compte et aujourd'hui, on fait face aux difficultés. Si aujourd'hui, on nous dit qu'il faut 45 000 personnes minimum de parrains pour être candidat, Et qu’on 7 millions de personnes sur le fichier électoral, et 260 candidats. Si vous divisez le fichier par le nombre de candidats, vous allez vous rendre compte qu'aucun candidat ne pourrait avoir les 45 000 parrains », fait noter Dr Diouf.

« Il faut enlever les doublons externes pour tout le monde »

La question sur les doublons s’est également invitée au débat.  Dr Abdourahmane Diouf estime que cette problématique n'est ni la faute au système, ni celle du logiciel. C'est la faute à l'électeur et à l’État. De son avis, il faut enlever les doublons externes pour tout le monde. « Tout le monde nous parle des doublons externes. C'est-à-dire que vous pouvez avoir le nombre de parrain requis, vous pouvez ne pas avoir d'erreur matérielle, mais en fonction de votre ordre de passage, vous allez avoir des doublons externes. Les doublons, ce n'est pas la faute au système, ce n'est pas la faute au logiciel. C'est la faute à l'électeur. Il y a trois acteurs au niveau du doublon externe. Il y a l'électeur, il y a l'État et il y a le candidat. Et parmi ces trois acteurs, il y en a deux qui sont fautifs. L'électeur, on lui a dit, vous n'avez le droit de parrainer qu'un seul candidat. Il a choisi d'en parrainer deux ou trois. Il est fautif. Dans la loi, c'est même un délit. Mais j'imagine que le gouvernement du Sénégal ne va pas mettre des milliers de personnes en prison parce qu'ils ont parrainé deux ou trois candidats. C'est le genre de loi qui tombe en désuétude très facilement » dit-il. Non sans ajouter que le deuxième acteur aussi, c'est l'État, car souligne-t-il, « c'est l'État qui n'a pas mis en place le système qui permettrait aux candidats d'avoir un parrainage exclusif. Mais nous avons la solution ».

La solution, suggère-t-il « c'est qu'au lieu de faire dépendre une élection présidentielle des désidératas ou du hasard d'un tirage, c’est qu’il faut enlever les doublons externes pour tout le monde. Il faut dire à chaque fois qu'il y a un parrain qui a parrainé plusieurs candidats, ce parrainage-là ne compte pas pour tous les candidats. Cela fait qu'il n'y aura plus d'enjeu sur l'ordre de passage ».

Le parrainage pour les députés n’est pas démocratique

Poursuivant, le candidat au prochain scrutin estime que parrainage des députés n’est pas démocratique. Il se justifie : « quand vous dites aux gens qu'il faut remplir un certain nombre de critères pour être candidat à une élection présidentielle, il faut que ces critères soient prévisibles. Il aurait fallu le dire avant les élections législatives et avant les élections locales. Ça aurait changé la participation. Aujourd'hui, il y a des candidats qui n'ont pas participé aux élections locales, qui n'ont pas participé aux élections législatives. Parce que pour eux, il n'y a pas de connexion entre ces différentes élections. Parce que pour eux, ils n'ont pas la base qu'il faut. Ils n'ont pas peut-être le maillage qu'il faut pour pouvoir prétendre. Supposons un candidat qui a son ambition présidentielle depuis une année. Depuis les élections législatives, il a observé. Il se dit, j'ai ma salle, je vais être candidat à l'élection présidentielle. Mais on est en train de lui dire qu'il aurait fallu participer aux élections législatives pour avoir le nombre de députés. Ce que je suis en train de dire, c'est qu'en droit, quand vous mettez en place ce genre de règles, ça doit être prévisible. Avant la tenue de l'élection législative, on doit savoir que les élections législatives vont avoir un impact sur la candidature à l'élection présidentielle. Si vous ne le faites pas, vous créez la discrimination ».

C’est la raison pour laquelle, il indique que le FITE a été mis en place pour ainsi régler la question du doublon externe, la question du logiciel, la question du fichier.