NETTALI.COM - Dans un entretien fleuve accordé au Telegraph, Nicolas Jackson arrivé à Chelsea cet été en provenance de Villarreal contre 37 millions d’euros, est revenu sur son enfance au Sénégal et son rapport au football. Parti du pays en 2019 pour l’Espagne, l’attaquant de 22 ans n’a évolué en première division sénégalaise qu’une petite année, avec le Casa Sports, après avoir été scouté lors d’un tournoi local.

"Diomansy Kamara a organisé un tournoi pour les meilleurs joueurs à Ziguinchor et il m’a repéré là-bas", raconte celui qui a arrêté l’école à 16 ans pour se consacrer pleinement au football, avec les sacrifices qui vont avec.

Pour le nouvel attaquant des Blues (6 buts en 11 matchs de Premier League), le football n’a, de toute façon, jamais été simple. Chez lui, à Ziguinchor, le jeune Nicolas joue pieds nus dans la rue. Le football est un loisir plus qu’une compétition et hors de question de dépenser une fortune en équipements.

"On ne jouait qu’entre potes. Il n’y a pas de club, on joue juste parce qu’on aime le foot. Parfois peut-être, on peut mettre l’équivalent d’un euro chacun et s’affronter. On prend du plaisir, on joue sans chaussure", a fait savoir l'attaquant de Chelsea.

Une pratique qui l’a suivi de nombreuses années, au point de ne connaître ses premiers crampons qu’à 16 ans, avec une réussite mitigée.
"Ma mère me les avait achetés, ils étaient bon marché, pas comme des originaux. C’étaient des crampons de seconde main. Au début, je ne jouais pas avec parce que je n’étais pas habitué", se souvient-il.

Celui qui idolâtrait Cristiano Ronaldo, au point de se confectionner son propre maillot ("j’avais un maillot où j’ai mis un 7 et j’ai écrit Ronaldo au stylo"), mène aujourd’hui l’attaque d’un Chelsea qui a dépensé plus d’un milliard en transferts en moins de deux ans.