NETTALI.COM - Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a promis, samedi 7 octobre, de venger cette « journée noire » pour Israël, la plus sanglante depuis le début de la guerre du Kippour il y a 50 ans, qui a coûté la vie à plus de 700 Israéliens, selon les derniers décomptes du ministère israélien de la Santé dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 octobre. Le gouvernement précise qu'il y a « plus de 100 » prisonniers aux mains du Hamas. À Gaza, le dernier bilan fait état de 413 morts.

Israël a multiplié ce dimanche les frappes aériennes sur la bande de Gaza, au lendemain de l'assaut du Hamas sur son territoire. Une offensive qui a coûté la vie à « plus de 700 » Israéliens, selon les derniers décomptes du ministère israélien de la Santé dans la nuit du 8 au 9 octobre. « Plus de 100 prisonniers » israéliens sont également aux mains des hommes du Hamas. Un responsable du Bureau de presse du gouvernement ajoute à l'AFP que le nombre de morts « n'est pas définitif » et qu'on dénombre 2 150 blessés.

Du côté palestinien, les autorités ont annoncé, dans la soirée de dimanche, que 413 Palestiniens, dont 78 enfants et 41 femmes, sont morts, et qu'on dénombre 2 300 blessés. Ces bilans vont sans doute encore s'alourdir car les combats continuent dans le sud d'Israël, où ils ont même gagné en intensité.

En fin d'après-midi dimanche, le ministère des Affaires étrangères français a annoncé la mort d'une Française dans l'offensive du Hamas, « dans le contexte des attaques terroristes », selon les morts de la porte-parole du Quai d'Orsay, Anne-Claire Legendre. Cette dernière réitère les « consignes de stricte vigilance » aux Français résidents ou de passage en Israël, et précise que plusieurs ressortissants n'ont pu encore être localisés.

Le ministère des Affaires étrangères allemand a lui indiqué que plusieurs Allemands se trouvent parmi les personnes enlevées par le Hamas. « À notre connaissance, il s'agit de personnes qui ont toutes la nationalité israélienne en plus de la nationalité allemande », selon le ministère, qui n'a pas précisé le nombre de ressortissants concernés.

L'ambassade du Népal à Tel-Aviv a elle indiqué que « dix Népalais sont morts tragiquement dans une attaque du mouvement palestinien Hamas contre le kibboutz Alumim », près de la frontière avec la bande de Gaza.

Les combats se poursuivent, « l'ennemi est encore sur le terrain »

Au cours de la nuit, les raids aériens des forces israéliennes ont visé des immeubles, des tunnels, une mosquée et les domiciles de responsables du Hamas dans la bande de Gaza. Dans le sud d'Israël, 24 heures après le déclenchement de l'offensive surprise du Hamas, des combattants du groupe islamiste palestinien continuent d'affronter les forces de sécurité israéliennes. D'après le porte-parole de l'organisation, des renforts seraient arrivés ces dernières heures.

L'armée israélienne a dit avoir repris le contrôle de la plupart des points d'infiltration par lesquels des centaines d'hommes armés avaient pénétré la veille dans l'État hébreu. Tsahal a ajouté avoir tué des centaines d'assaillants et fait des dizaines de prisonniers.

Vers 18h30 heure locale (15h30 en temps universel), le général israélien Daniel Hagari a déclaré que « l'ennemi est encore sur le terrain ». « Nous renforçons nos forces surtout près de Gaza et nettoyons la zone », a-t-il ajouté, promettant au passage de traquer « les terroristes partout où ils seront ». « Nous agissons pour détruite l'ennemi », a martelé le porte-parole de l'armée israélienne.

À Gaza, des appels à l'établissement d'un corridor humanitaire

Israël se prépare à une action militaire d'envergure contre Gaza. Les évacuations s'accélèrent aux abords de l'enclave. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a intimé samedi aux habitants de Gaza de partir, mais prisonniers du territoire sous blocus depuis 2007, ils n'ont nulle part où aller. Le pire est redouté, et des organisations sur place lancent un appel pour mettre en place un corridor humanitaire.

L'attaque de samedi constitue la plus vaste et sanglante incursion en Israël depuis l'assaut surprise lancé par les forces syriennes et égyptiennes au début de la guerre israélo-arabe d'octobre 1973.