NETTALI.COM - L’expert électoral Ndiaga Sylla estime que Khalifa Sall et Karim sont dans la même situation que Ousmane Sonko. Pour lui, les deux devraient être radiés d’office des listes électorales en l’état actuel des choses car la loi pour leur réhabilitation, n’est pas encore effective.

La radiation du leader du Pastef dissous fait débat. Selon l'expert électoral Ndiaga Sylla qui s’est prononcé sur la question, il s’agit d’un deux poids deux mesures.

« La décision de radiation a été prise antérieurement à son arrestation et se  fonde sur la décision de justice. De ce point de vue, la procédure de radiation est régulière même si elle me semble inopportune aux vues du caractère précaire de la situation de contumace. Aujourd’hui Karim Wade et Khalifa Sall   sont dans la même situation puisqu’une décision de justice leur a été déjà fait perdre la qualité d’électeur et que les récentes modifications apportées sur le code ne sont pas   entrées en vigueur » soutient-il.

Pour l’expert, il faut dès lors s’interroger sur leur sort réservé à la nouvelle demande d’instruction de ces deux personnalités.

« On peut aussi s’interroger sur les conséquences juridiques d’une notification de la radiation faite à la suite de l’arrestation de Ousmane Sonko au suivi de sa déclaration de non acquiescement. Mais en tout état de cause, il faut une fois la décision de radiation prise est notifiée à l’intéressée plus judicieux d’exposer les arguments devant le juge du contentieux et l’instruction sur les listes électorales » dit-il.

De ce fait, il évoque la loi en indiquant que « l’article 40 alinéa 2 dispose qu’un électeur inscrit sur la liste électorale ne peut être radié sans une décision motivée est dûment notifiée. L’électeur qui l’objet d’une radiation dispose d’un délai de 5 jours à compter de la notification écrite pour saisir le président du tribunal d'instance compétent par simple déclaration au greffe ou au chef de la représentation diplomatique consulaire.  La décision rendue par ce dernier pourrait être déféré en cassation devant la cour suprême » note M. Sylla.