NETTALI.COM - Birame Soulèye Diop bénéficie d'une liberté provisoire. Une décision prise par le juge d'instruction, après avis favorable du parquet, nous soufflent des sources judiciaires. Incarcéré à la prison de Sébikotane, le vice-président de Pastef et président du groupe parlementaire de la coalition "yewwi askan wi" va rejoindre les siens ce mercredi 19 juillet. Il avait été inculpé pour actes de nature à compromettre la paix publique et offense au chef de l’Etat.

Ces derniers jours, les députés, y compris ceux de la majorité, s’activaient pour sa libération.

"Nous avons plaidé sa cause parce que nous sommes avant tout  des parlementaires. Certes, il a fait une erreur. Un dérapage  qui aurait pu causer la discorde entre le Sénégal et la Côte d'Ivoire. Cependant, il a reconnu son erreur et a eu la grandeur de s'excuser.  Alors, je crois qu'on doit traiter cette affaire en relation avec ces faits. C'est vrai qu'il est un  adversaire politique, mais il est  d'une très grande loyauté. Il est un homme responsable, courtois. Sans oublier que nous formons un duo. On a eu à résoudre beaucoup de problèmes dans la concertation et la négociation. C'est pourquoi,  nous avons formulé une demande générale  auprès du garde des Sceaux. Nous l'invitons à porter le message  auprès du chef de l'État Macky Sall", a déclaré le président du groupe parlementaire de « Benno Bokk Yaakaar », El Hadji Oumar Youm, par ailleurs avocat de formation.

Lors d’une conférence de presse, organisée le 4 juillet 2023, la coalition «Yewwi askan wi» (Yaw), Birame Soulèye Diop avait tenu des propos maladroits à l’encontre du président de la République Macky Sall et de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara. Prodiguant des conseils aux potentiels dauphins du Président Sall : Amadou Bâ, Aly Ng. Ndiaye, Abdoulaye D. Diallo et autres, le n°2 de Pastef, Birame Soulèye Diop, va commettre la bourde de la soirée en articulant ceci : «Évitez de manger chez lui (Macky Sall), ou de boire son eau, car il est capable de vous empoisonner et de le faire à la Ouattara (le Président ivoirien, Ndlr).» Quelques heures plus tard, le député a présenté ses excuses à travers une vidéo.

Sur instruction du procureur de la République qui s’est auto saisi, les limiers de la Sûreté urbaine de Dakar lui ont envoyé une convocation.  Il sera mis aux arrêts après son audition pour «Offense commise envers un chef d'État étranger, actes et manœuvres de nature à discréditer l'institution de la République, à inciter les citoyens à enfreindre les lois et à saper les relations diplomatiques du pays, diffamation commis publiquement envers un chef d’Etat étranger, offense au président de la République».