NETTALI.COM - Pour rester sur l'épreuve de l'unité à la quelle Benno risque de faire face, rappelons que le président avait axé tout son discours sur la nécessité d'une dynamique Benno Book Yaakaar. "Nous sommes sur la bonne voie et nous devons poursuivre sur cette voie, qui est la voie de la réussite, celle de la stabilité, celle de la sécurité, celle de l’avenir de nos enfants. Cette voie, nous n’avons pas le droit de la perdre ou de créer des situations qui pourraient faire regretter le pays. Parce qu’en réalité, le danger rôde autour de nous et en notre sein. Si on reste uni, personne ne peut nous faire face, mais si on est divisé on perd...", mettait-il en garde lors de la rencontre avec les élus.

L’enjeu du moment, selon Macky Sall, c’est d’abord d’être uni. "Unis, il n’y a aucune force politique qui peut faire face à BBY. Cette assemblée en est une preuve exaltante. Plus de 85 % des maires et présidents de conseil départemental. Ce n’est plus une majorité, c’est une unanimité. Et vous êtes l’échantillon représentatif du peuple. Comme l’a dit quelqu’un, en politique, la seule légitimité qui vaille, c’est l’élection. Alors ceux qui s’agitent dans les médias ou les réseaux sociaux, ne croyez pas que leur avis peut m’affecter. Z24 ou Y25, ce n’est pas ce qui sera déterminant, quel que soit le schéma que je serai amené à prendre", relevait le chef de l’État, non sans inviter les siens à taire les différends et les égos.

L’année prochaine, informe-t-il, le budget sera à 7 000 milliards F CFA, ce qui va démultiplier toutes les possibilités en matière de construction d’infrastructures pour nos populations. Pour le président, les alliés n’ont pas le droit de gâcher par des désunions et des combats tous ces efforts accomplis.

"Là, enchaine-t-il, je m’adresse aux cadres du parti, sans exception. Personne n’a le droit de compromettre le travail qui est en perspective pour le bénéfice des populations. On doit mettre en avant l’intérêt général, l’intérêt de la coalition, l’intérêt du parti. Si nous sommes mobilisés, il n’y a pas de crainte, parce que le chemin est balisé avec le PSE qui est à l’horizon 2035".

Au cas contraire, semble prévenir le président Sall, c’est la porte ouverte aux ennuis. "Si on est divisé, on perd ; et on perd tout. Nous sommes dans un régime présidentiel et il ne faut pas se faire d’illusions. Quand un président arrive, s’il le souhaite, il peut dis- soudre toutes les mairies. Il suffit d’un simple décret ; il peut en faire de même pour l’Assemblée, pour tout le reste. Donc, la seule manière de conserver tout ça, c’est de s’organiser pour gagner la Présidentielle. Il ne faut pas se faire d’illusions. Il faut donc faire preuve de lucidité. C’est normal que chacun veuille être devant. Mais il faut en mesurer les conséquences"