NETTALI.COM -  La mort d'un agent de sécurité de proximité (Asp) qui avait été enlevée au mois de janvier par des éléments supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) n'est pas du goût de Jean-Marie François Biagui, Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF) et ancien Secrétaire Général du Mfdc.

"Comment justifier l’injustifiable ? Et comment comprendre l’incompréhensible ? Peut-on seulement l’expliquer ? C’est la triple interrogation qui nous tenaille quand, au soir de ce 21 juin, nous apprenons la découverte d’un corps sans vie, qui serait celui de Barthélémy Diatta, kidnappé en janvier 2023 par une fraction dissidente du chef de guerre du MFDC César Atoute Badiate. S’agit-il réellement du corps de Barthélémy Diatta ? Si oui, a-t-il été exécuté ? Ou bien est-il mort, livré à lui-même, des suites d’une maladie ? Peut-être l’enquête judiciaire, qui sera certainement diligentée par le procureur de la République, nous éclairera-t-elle sur la question et situera-t-elle les responsabilités", se demande Jean-Marie François Biagui, Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF) et ancien Secrétaire Général du MFDC (Mouvement des forces démocratiques de la Casamance).

Une chose est cependant certaine, ajoute-t-il, "c’est que, depuis le rapt de l’Agent de sécurité de proximité (ASP) jusqu’à ce jour, rien au sein du MFDC ne saurait justifier politiquement un tel acte". "Mieux, ce kidnapping était d’autant moins compréhensible qu’une délégation du Front Nord du MFDC avait été immédiatement dépêchée à Cassolole, d’une part pour déplorer et se désolidariser de l’acte, et d’autre part pour exiger la libération sans condition de l’otage. Or, cette initiative du Front Nord, dont par ailleurs nous ne sommes guère étrangers, conjuguée à celle des autorités coutumières entre autres, avait fini de faire repasser les clignotants au vert par rapport à la malheureuse affaire. Alors, qu’est-ce qui a pu se passer entre-temps ?", se demande-t-il ?

En tout cas, fait-il savoir, ni le retour annoncé des populations déplacées dans le secteur concerné, ni la présence apparemment menaçante de l’armée dans la zone, ne peuvent justifier un rapt aussi ciblé que celui-là.

"Pendant longtemps, des actes criminels, qui relevaient de règlements de comptes personnels voire de pur banditisme, avaient terni l’image du MFDC. Nous ne voulons plus de ça. Aussi, nous voulons nous associer avec celles et ceux du MFDC qui sont en l’occurrence aussi choqués et indignés que nous, pour condamner avec la dernière énergie le kidnapping avec la mort qui s’en est suivie. Nos pensées émues à la famille éplorée", conclut-il.