NETTALI.COM - La suppression dans les plus brefs délais des articles L29 et 30. Telle est l'exigence de la Jeunesse de l'Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) qui a rencontré la presse ce samedi 17 juin.

"Alors que les acteurs politiques nationaux et les auditeurs extérieurs du processus électoral sénégalais demandaient la suppression des articles organisant la perte automatique du droit de vote en cas de condamnation mineure, monsieur Macky Sall y a ajouté la perte automatique du droit d'éligibilité en introduisant dans l'article L 57 du code électoral le mot " électeur " pour rendre inéligible un candidat en cas de condamnation. Nous, jeunesse de l'ACT, exigeons la suppression des articles L29 et L30 du Code électoral et la modification du L57 pour mettre fin à l'automaticité de la perte des droits de vote et d'éligibilité, et laisser au Juge le soin de la décision au cas par cas de ces droits fondamentaux en conformité avec les dispositions déjà prévues par le Code pénal sénégalais. Nous y ajoutons la nécessité d'ajouter parmi les conditions rendant une candidature à l'élection présidentielle recevable, la précision de ne pas avoir prêté deux fois serment avant d'entrer dans les fonctions de Président de la République. Cette condition permettrait d'éviter de laisser aux juges constitutionnels le soin d'interpréter notre Constitution sous la pression d'un président de la République en exercice", a déclaré le porte-parole du jour, Moulaye Bacary Tamba.

"Consciente de l'enjeu politique national, la Jeunesse de l'ACT bannit la pratique du "njuuc njaac" (magouilles en français) de Monsieur Macky Sall à vouloir " réduire l'opposition à sa plus simple expression ". Les cas Khalifa Sall et Karim Wade en sont des exemples patents. Nous rappelons à cet égard les tentatives engagées contre Abdoul Mbaye, président de l'ACT, en évidente violation du droit", a-t-il rappelé.

"L'enjeu de nos ressources naturelles à savoir l'or, le zircon, le fer, le pétrole, le gaz, entre autres découvertes, ont aiguisé des appétits d'ici et d'ailleurs. Et ces violences incommensurables ont causé de multiples dégâts et ne feront que ralentir notre économie, puisque transformant le Sénégal en un pays non fréquentable par les investisseurs du monde entier. Notre économie en souffrira encore puisque tant
d'années de dur labeur ont été gaspillées en quelques minutes durant ces casses. Cette crise est désolante, déplorable et regrettable ! Nous disons non à la violence, d'où qu'elle puisse venir, et appelons au calme toutes les parties concernées. La paix et la stabilité sont indispensables pour notre pays. Dans ce sillage, nous jeunes de l'ACT et notre leader le Président Abdoul Mbaye prônons la nécessaire alternance dans la
résistance pacifique à travers le slogan " sopi doxalin ci jam " pour installer le Sénégal dans les pays émergents, pour en faire un pays développé", a fait savoir la Jeunesse de l'ACT.

Non à un 3ème mandat

"Par ailleurs, nous demandons solennellement au Président Macky Sall, de prendre en compte le message que lui a clairement adressé le peuple sénégalais déjà à deux reprises en 2021 et en juin 2023, afin de mieux appréhender ses souffrances et ses souhaits de justice et d'espoir. L'histoire nous montre que la paix sociale craint les espoirs déçus.

En réalité, ce peuple est contre le troisième mandat, et le recul démocratique organisé par le parrainage et les condamnations et emprisonnements de politiques, d'activistes et de journalistes à n'en plus finir. Le Sénégal doit dépasser l'ère des prisonniers d'opinions en ce 21ème siècle", a laissé entendre la jeunesse de l'ACT. Non sans renouveler sa forte détermination à accompagner le Président Abdoul Mbaye pour accéder à la magistrature suprême.