NETTALI.COM - Les brimades subies par les avocats d'Ousmane Sonko ne sont plus acceptables. Et c'est le Conseil de l'ordre des avocats qui l'a fait savoir dans un communiqué. 

Le sort subi par les avocats du leader de Pastef commence à sidérer l'Ordre des avocats. Le Conseil de l'Ordre exige d'ailleurs la fin des brimades subies par Me Ciré Clédor Ly et ses collègues. Dans un communiqué, ladite instance dit avoir constaté que "certains de ses membres qui voulaient rencontrer leur client, en ont été empêchés par les Forces de défense et de sécurité, d'aucuns ayant même essuyé des tirs de grenades lacrymogènes, alors que leur qualité était connue et qu'aucune circonstance ne justifiait de telles réactions". Pour le Conseil de l'Ordre des avocats, de tels actes sont totalement en porte-à-faux avec la protection de l'indépendance, de la dignité et de l'intégralité de l'avocat.  "Ils sont surtout en porte-à-faux avec le service public de la justice dont l'Etat à le devoir le plein et serein exercice", souligne le Conseil. Suffisant pour rappeler que "les avocats doivent, en leur qualité d'acteurs principaux du service public de la Justice et en toute responsabilité, préserver à tout moment,l'honneur et la dignité de leur profession et s'ériger en premiers garants du respect de nos règles". "Ensuite, il incombe aux pouvoirs publics,  donc à l'Etat, de veiller à ce que les avocats puissent s'acquitter de toutes leurs obligations professionnelles et exercer librement leur ministère,  sans entrave ni ingérence, sans intimidation ni violence", ajoute le communiqué du Conseil de l'Ordre.

D'ailleurs, souligne le Conseil, "les mesures de restriction des droits et libertés qui peuvent être prises pour des raisons notamment liées à la sécurité doivent, tout à la fois, garder un caractère exceptionnel, et prendre en charge l'effectivité et l'exercice des droits incompressibles et nécessaires à la dignité de l'être humain". "Le respect, la protection et la réalisation des droits de l'homme et des libertés fondamentales sont, dans un État de droit, garantis par les pouvoirs publics. Par conséquent, accéder à son client ou rencontrer son avocat sans entrave ni crainte sont, pour l'avocat et pour le citoyen, quelle que soit sa catégorie sociale ou son rang, une exigence ordinaire qui consacre un droit fondamental", lit-on sur le texte du Conseil de l'ordre.

Ainsi, le Conseil de l'Ordre appelle à "la levée immédiate de tout obstacle de nature à entraver le libre exercice du ministère de l'avocat et/ou le libre accès de tout citoyen, qui en éprouve le besoin, à un avocat".