NETTALI.COM - Dans son édition de ce mardi 25 avril, le journal "Le Témoin" se demande si la nomination d'Abdoulaye Daouda Diallo est une promotion ou une sanction. Pour ne pas dire régression qui serait un terme plus approprié.

Eh bien le quotidien qui ne répond ni oui, ni non, s'est en effet lancé dans des explications, montrant l'importance et le poids de chaque poste.

Selon en effet le canard, la présidence de la République c’est le coeur du pouvoir. Et le poste de directeur de cabinet, avance t-il, est le plus stratégique puisqu'il fait de son titulaire le plus proche collaborateur du président de la République qu’il voit plusieurs fois par jour. Un collaborateur dont le bureau jouxte celui de l’homme le plus puissant du pays et qui gère aussi l’agenda de ce dernier, en plus d’être le patron de tous les conseillers techniques de la Présidence et aussi d’être l’interface d’organes comme l’Ofnac, l’IGE.

Surtout, informe Le Témoin, le dircab du Président participe aussi à la prise de décisions. S’il a affaire à un président qui délègue (ce qui n’est pas le cas de Macky Sall !), alors il se retrouve avec beaucoup de pouvoirs et peut même parfois se voir confier la gestion de la caisse noire du Président en plus aussi d’avoir la haute main souvent sur les services de renseignements et autres officines. Voire plus si affinités.

Quant au poste de président du Cese, il est purement honorifique et son plus grand avantage réside seulement dans le budget d’une demi-douzaine de milliards que gère son titulaire à peu près à sa guise (...) Certes, le président du Cese est la quatrième personnalité de l’Etat sur le plan protocolaire, mais il ne dispose guère de pouvoirs et se trouve éloigné ne serait-ce que géographiquement du président de la République.

La fonction de directeur de cabinet de ce dernier est à ce point importante que, du temps de sa toute-puissance — il était il est vrai ministre d’Etat et ministre des services et Affaires présidentiels — feu Ousmane Tanor Dieng n’avait jamais voulu troquer ces responsabilités contre celles de Premier ministre. Car cela équivalait à sortir du si stratégique périmètre présidentiel et s’éloigner du centre du pouvoir ! Or, c’est exactement actuellement le sort d’Abdoulaye Daouda Diallo.