NETTALI.COM - Pour une motion de censure, celle initiée par Yewwi Askan Wi, était partie pour échouer. C'est en effet la division de l'opposition qui a eu  raison de sa réussite du projet puisque puisque Yewwi n’a au finish récolté que 55 voix, tandis que les autres députés de l’opposition se sont abstenus. La réticence de Wallu etait en tout cas bien perceptible puisque l'on a eu droit à quelques commentaires allant dans le sens de mettre l'accent sur le caractère solitaire de l'initiative par Yaw. Résultat des courses, c'est un cuisant échec qui aurait pu être évité.

Une responsabilité qui incombe toutefois à Yewwi Askanwi qui s’est précipitée pour se lancer dans ce combat sans le préparer sérieusement avec Wallu.

D’ailleurs, jeudi 15 décembre, dès le début des débats, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly n'a pas manqué de s’attaquer à Yewwi Askanwi. « Ce que nous déplorons, c’est le manque de considération de nos collègues de Yewwi. Ils ne nous ont ni informés, ni associés. Même les non-inscrits n’ont pas été associés. Je suis allé leur demander ce qu’ils comptent faire. Mais ils n’ont rien voulu me dire. Donc, puisqu’ils ne m’ont rien dit, je m’abstiendrai de voter cette motion de censure », a déclaré le député.

Le président du groupe parlementaire de Wallu Sénégal, Mamadou Lamine Thiam lui, a été plus sévère dans son jugement. « Cette motion de censure nous est arrivée comme ça. Nous estimons que l’opposition doit avoir un minimum de concertation si nous voulons atteindre nos objectifs politiques», a soutenu l’ancien questeur de l’Assemblée nationale. Qui n’a pas du goutté cette «incartade» du «partenaire» Yewwi. « N’ayant pas été consultés, n’ayant pas été impliqués, nous avons estimé que nous devions nous abstenir », a-t-il fait remarquer.

Selon Mamadou Lamine Thiam, leur abstention ne signifie pas que les députés de Wallu sont avec le gouvernement. Elle ne veut pas, non plus, dire que «nous suivons n’importe quoi», a précisé le député du Parti démocratique sénégalais. Ajoutant cependant que les responsabilités seront situées. « Nous en tirons les conséquences politiques », promet-t-il.

De quoi se demander pourquoi Yaw est allée se jeter dans la gueule du loup pour une cause dont la perte était prévisible.  Une situation qui risque toutefois de compliquer l'avenir de l'inter-coalition en constituant la première cassure de l’opposition. Affaire à suivre.