NETTALI.COM - Pape Mademba Bitèye est apparemment le seul à croire à ce qu'il dit. Il nous a par exemple appris, ce jeudi 12 janvier, lors d'une conférence de presse, abordant la question du réajustement tarifaire prévu au niveau du sous-secteur de l’électricité, qu'il n y a eu une pression extérieure obligeant l’État du Sénégal à diminuer la subvention des prix des produits énergétiques. Le DG de la Senelec a ainsi réfuté une telle explication. "Il n'y a pas une pression extérieure. Si cela avait été, ce serait pour la suppression de la subvention", a répondu Papa Mademba Bitèye.
Ce dernier a aussi renseigné que "pour diminuer cette subvention, le processus est surveillé par le régulateur. À chaque fois qu'il y a révision des conditions tarifaires, la Senelec fournit l'ensemble des informations qui lui permettent de réclamer son revenu"
"Dans les révisions des conditions tarifaires, a-t-il ajouté, la Senelec dit au régulateur : voilà les charges pour faire face pendant cinq ans et les revenus qui en découlent. À partir de ce moment, le régulateur interpelle l'État pour demander si la société peut réajuster les tarifs, pour lui permettre d'avoir son revenu et de faire face aux obligations de l'État qui fixe les objectifs".
Sauf qu'il oublie que le 9 janvier 2023, le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé la sixième et dernière revue du programme au titre de l'Instrument de coordination des politiques (ICPE) et les troisièmes et dernières revues de l’accord au titre de l'Accord de confirmation (AC) et de la Facilité de crédit de confirmation (FCS).
Et l'achèvement des revues, permet le déblocage immédiat d'environ 133 milliards F CFA au Sénégal. En acceptant ainsi ce soutien, le gouvernement a dû revoir sa politique de soutien à l’économie nationale. C’est ainsi qu’il s’est engagé à accélérer l'assainissement budgétaire pour contenir le déficit budgétaire de 2023 en dessous de 5 % du PIB. En réduisant les subventions à l’énergie en 2023, les autorités sénégalaises ont alors décidé d'augmenter certains prix de l'électricité et de carburants.
Qu'il nous dise donc autre chose ! La communication, ce n'est nullement se ranconter des histoires !