NETTALI.COM - L’enseignant-chercheur en droit public à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, par ailleurs Président de la Haute autorité de régulation du parti Pastef-les patriotes, Ngouda Mboup, note que l’état de santé d’Ousmane Sonko est préoccupant. Selon lui, il est allé pour s’enquérir de sa situation, mais n’a pas pu le voir.

«Je suis parti hier (samedi) m’enquérir de sa situation, mais je dois dire que son état de santé est préoccupant dans la mesure où je n’ai pas pu le voir. Il était encore au soin et personne ne pouvait le voir.  Tout ce que je peux dire, c’est que son état est préoccupant. J’en ai discuté avec des membres de la Direction du parti qui m’ont dit qu’il a été malmené comme en atteste d’ailleurs, les vidéos», a soutenu Ngouda Mboup à l’émission «Grand Jury».

Rappelons que le leader d’opposition, Ousmane Sonko est toujours pris en charge dans une clinique de Dakar après avoir reçu du gaz lacrymogène alors qu'il se rendait au tribunal de Dakar, jeudi, pour participer au procès qui l'oppose à Mame Mbaye Niang.

Le président de la Haute autorité de régulation du parti Pastef les patriotes note que l’Etat du Sénégal doit respecter le statut d’Ousmane Sonko.

«Il faut l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Ousmane Sonko est un élu de la République. On oublie souvent qu’il est maire de Ziguinchor. En plus de ça, il a également un statut qui est protégé par la constitution du Sénégal.  L’article 58 de la constitution et le préambule parlent d’un jeu démocratique et loyal entre l’opposition et le pouvoir», rappellent l’enseignant-chercheur au département de droit public de la facultés des sciences juridiques et politiques  de  l'Université Cheikh Anta DIOP.

Il pense que le salut du Sénégal réside dans l’organisation des conditions d’un dialogue entre Macky Sall et Ousmane Sonko.

«Nous l'avons toujours réussi dans ce pays. La personne à qui incombe la responsabilité  en premier, c'est le président de la république. Il est le garant de l'unité nationale. Il est un juge au-dessus des partis. Les présidents Diouf et Wade étaient des gentlemen. A chaque fois que le pays était bloqué, ils se retrouvaient pour discuter. Parce que en réalité, il faut que le pays reprenne pour l'intérêt supérieur de la Nation, a dit Président de la Haute autorité de régulation du parti Pastef. Nous sommes entre Sénégalais et rien n'est impossible. Je pense qu'il y a des gens dans ce pays qui sont de grandes personnalités. Ils pourraient jouer ce rôle. Et le Sénégal en vaut la peine», dit-il.