NETTALI.COM - Pour rester sur cette interview avec le journal "Le Témoin" de ce mardi 7 mars, le président de l'Union des Magistrats du Sénégal, Chimère Diouf a jugé qui a jugé regrettable des attaques d'une grande légèreté contre des juges, a eu aussi des mots pour les auteurs d'attaques contre d’autres corps et institutions.

Selon lui, les trois ministères qui assurent au citoyen sa quiétude, sont les plus critiqués à savoir la Justice, l’Intérieur et les Forces armées puisque la gendarmerie dépend de ce dernier département. "Quoi de plus normal tant que la limite n’est pas franchie", a fait savoir le juge qui officie désormais à la cour d'appel de Saint-Louis en tant que Président de la Cour d’appel de Saint-Louis après avoir quitté le poste de président de chambre à la Cour d’Appel de Dakar.

Pour Chimère Diouf, "le plus déplorable est la réaction de professionnels du droit ayant ou pas accès aux dossiers qui anticipent sur des décisions
judiciaires en faisant des commentaires publics sur des procédures en cours."

"Je tiens à rappeler que le seul débat judiciaire valable se tient au prétoire, devant des professionnels dans le respect du principe du contradictoire et des droits de la défense. Aucune décision de justice ne peut être fondée sur la clameur publique, des articles de presse, des débats organisés au niveau des médias, et de façon générale sur la vox populi mais sur des éléments de preuve rapportés et discutés devant la juridiction de jugement et sur les pièces produites par les parties. Et j’ajouterai qu’il est formellement interdit au juge de faire appel à ses connaissances personnelles d’une affaire pour trancher un litige", a t-il tenu à souligner.

Le président de l'Union des magistrats du Sénégal n'a pas fait que des mises au point. Il a profité de l'interview pour s’adresser aux familles des collègues
concernés par ces critiques en leur demandant de ne prêter aucune attention à ces nombreux dérapages dont sont victimes leur conjoint, père, mère, frère, soeur, grand-père ou grand-mère, pour la simple et bonne raison que tout ce qui se dit sur eux ne correspond pas à la réalité et les auteurs de ces actes ne
sont pour la plupart animés que par une intention de nuire.