NETTALI.COM - Pour rester sur ce thème cher aux Anciens Enfants de Troupe du Prytanée "l'intégration africaine", notons que l’ancien ministre de la Défense du Gabon, ancien pensionnaire de l'école, Ernest Mpouho qui a prononcé un discours devant le président Sall et les invités, est convaincu que les humanités développées dans l’école, ont posé les jalons "d’un multilatéralisme agissant, loin des dédales de toutes considérations".

Selon lui, la transposition des particularités au profit d’une singularité commune, est le gage de la matérialisation de la vision des chefs d’État qui ne cessent de prôner l’intégration africaine vécue au quotidien au Prytanée militaire.

Le défi, pense-t-il, c’est de préserver et de consolider cette unité, de franchir un nouveau cap, dans les 100 ans à venir. "Si nous pouvons nous féliciter du fait
que l’école est une réussite, relevons ensemble l’audacieux pari que les 100 prochaines années soient encore plus déterminantes pour le rayonnement d’une Afrique fière, unie et triomphante"

Le Président de l’Association des enfants de troupe, Saliou Momar Dieng lui, a beaucoup insisté sur cette fierté africaine qui unit tous les sortants de l’école et qui transcende les différents pays. "Le Prytanée, s’est-il exclamé, c’est la preuve que cette dynamique d’intégration africaine est déjà une réalité vécue. Elle
transcende les pays, les nationalités. En effet, tous les anciens enfants de troupe se sentent profondément africains. Les mêmes noms patronymiques voyagent à travers nos différents États. Les mêmes cultures, les mêmes sonorités musicales, finalement les mêmes familles, les mêmes peuples”.

De l’avis de M. Dieng, voilà, au-delà de la culture de l’excellence, ce qui rend le Prytanée d’autant plus spécifique et unique. “Ce sont des générations d’Africains, militaires et civils, qui sont sortis de cette école : des chefs d’État, des ministres, directeurs généraux, hommes de médias, ingénieurs, fonctionnaires internationaux, officiers généraux… Le prytanée, c’est ce moule d’enfants africains qui sont, après sept ans de vie commune et de partage, de joie et de peine, unis par des liens d’amitié solide, une fraternité sans borne, qui finit par transcender ces clivages de nationalité”.

Puis, dans un calme plat, accompagné par moments par ses pairs, Saliou Momar Dieng fredonne le chant de l’école, pour illustrer cette fierté et cette unité : “L’honneur des patries rassemblées, au sein du Prytanée, nous remplit de fierté. Fierté ..." Une chanson en chœur jusqu'à la fin, entonnée aussi bien par les généraux anciens Enfants de Troupe, les "ancêtres" de 70 ans que les élèves du Prytanée.