NETTALI.COM - Le rapport de la Cour des comptes s'est invité, ce jeudi 22 décembre en conseil des ministres. Et le président de la République qui a évoqué la fameuse question de l’audit de la gestion du Fonds de riposte, n'a en fait, fait que se décharger sur son Premier ministre Amadou Ba.

Un discours qui n'a vraiment été des plus rassurants quant à la volonté réelle de laisser la justice donner suite aux informations judiciaires demandées par la Cour des Comptes.

« S’agissant de la transparence dans la gestion des finances publiques et du renforcement de la lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme, le Président de la République a réitéré son attachement à la transparence, à la promotion de la bonne gouvernance et à la reddition des comptes, érigés en piliers dans le Plan Sénégal Emergent » a indiqué Macky Sall, repris par le communiqué du Conseil des ministres.

Et le président de la République d’ajouter qu’ « à la suite de la publication du rapport de la Cour des Comptes sur l’audit de la gestion du Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets de la COVID 19 (FONDS FORCE COVID-19), le chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’examiner avec attention les informations publiées, les recommandations formulées et de prendre sans délais les mesures adéquates afin d’éclairer l’opinion sur les éléments contenus dans ledit rapport en vue des suites à donner ».

Eclairer l'opinion sur le contenu du rapport ? Une posture en tout cas bien bizarre pour une opinion qui fait confiance aux magistrats de la Cour des comptes au point de demander que l'affaire soit gérée par la justice !

Une formulation du président Sall en tout cas bien vague et pas claire du tout, qui veut en d'autres termes dire que le Président demande à son Premier ministre de trouver les moyens de noyer le poisson et de réserver un enterrement de première classe à ces dossiers chauds politiquement  !

Que le Chef de l’Etat daigne ensuite parler, toujours lors de ce conseil des ministres, de l’urgence d’accentuer la mise en oeuvre de la Stratégie nationale de Lutte contre le Blanchiment des capitaux et le Financement du Terrorisme afin de sortir le Sénégal de la liste des pays tiers à haut risque en la matière, doit après ce discours empreinte d'une grande vacuité, faire drôlement sourire !