NETTALI.COM - Dans un communiqué, la plateforme F24 a apporté son soutien aux acteurs de l'opposition victimes de tracasseries au cours de leurs tournéees.

"F24 dénonce et condamne fermement le traitement inéquitable réservé par les autorités aux candidats de l’opposition (Mimi Touré, Abdourahmane Diouf, Malick Gackou, Aïda Mbodj, Khalifa Sall...) dont les convois sont régulièrement agressés par les FDS à travers le pays. Paradoxalement, le candidat du pouvoir, Amadou Bâ, poursuit sereinement sa campagne sous le couvert de sa fonction et avec les moyens de l’État", lit-on dans un communiqué reçu à "Nettali.com".

"Ces injustices politiques viennent s’ajouter aux injustices sociales qui pimentent et parasitent le quotidien des Sénégalais. La hausse du coût de la vie, notamment l'augmentation du prix de l'électricité et des denrées de première nécessité, est un fardeau insupportable pour de nombreux Sénégalais. Cette situation met en évidence l'urgence d'une gestion économique responsable et équitable, ainsi que la nécessité de garantir l'accès aux biens essentiels à tous les citoyens, indépendamment de leurs opinions politiques", rappelle F24.

Par ailleurs, l’organisation "exprime sa vive préoccupation concernant la situation actuelle dans notre cher pays, condamne énergiquement la dégradation de l'État de droit et dénonce vigoureusement les injustices qui entachent d’ores et déjà le processus électoral. F24 remet en question la crédibilité d’une élection sincère et apaisée, libre et transparente en 2024, sous l’égide du ministre de l'Intérieur Me Sidiki Kaba et du directeur Tanor Thiendella Fall".

Elle considère que "la fin de non- recevoir opposée par l’administration électorale à une ordonnance exécutoire, est la forme paroxystique du règne de la voie de fait et du non-droit érigé en modes de gouvernance par monsieur Macky Sall, ses ministres et ses fonctionnaires supplétifs".

D’ailleurs, elle trouve que "la non-réinscription sur les listes électorales et la non-délivrance de fiches de parrainage au candidat Ousmane Sonko, en violation de la décision du juge, sont l’expression d’une volonté dictatoriale d’éliminer une fois de plus un candidat à la Présidentielle, comme ce fut déjà le cas en 2019. F24 rappelle que la loi électorale est le socle sur lequel repose la démocratie et il ne revient pas à la DGE de porter atteinte aux droits fondamentaux d’un candidat, de contribuer à engendrer une insécurité judiciaire et de creuser le manque de confiance des acteurs impliqués dans ce processus électoral".

Sur un autre registre, F24 a exprimé sa solidarité à Ousmane Sonko, Bentaleb Sow et les femmes détenues en grève de la faim ainsi qu’à tous les autres détenus, notamment Aliou Sané, Pape Abdoulaye Touré, Modou Ndiaye. "F24 exige leur libération immédiate et appelle la communauté internationale à porter une attention particulière à leur situation".