NETTALI.COM- 2 ans avec sursis. C’est la peine infligée à Awa Guèye et Ramatoulaye Kâ qui utilisaient les images de l’actrice de la série « Infidèles » Khady Ndiaye alias «Coumba bou Ndaw » pour soutirer de l’argent à des hommes.

Ramatoulaye Kâ et Awa Guèye ont comparu, ce vendredi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour les d’usurpation d’identité numérique, escroquerie, collecte illicite de données. Placées sous mandat de dépôt le 3 août dernier, elles ont répondu de leurs actes délictuels devant les magistrats. Les deux prévenues utilisaient les photos de l’actrice de la série « infidèles » Khady Ndiaye alias Coumba bou Ndaw » pour ferrer les hommes avant de leur soutirer des sous. Elles avaient, pour arriver à leur fin, mis en place une stratégie bien huilée qui a bien fonctionné avant de foirer.

Il ressort des éléments discutés à la barre que c’est Ramatoulaye Kâ qui mettait en statut les photos sexy de l’actrice et quand un homme appréciait la photo, elle lui faisait savoir que cette dernière était sa copine et qu’elle pouvait leur mettre en rapport. Si l’homme approuve, elle lui file le numéro de Awa Guèye. Celle-ci, jouant le jeu, réclamait de l’argent aux hommes qui l'appelaient pour un rendez-vous galant. Leur coup est tombé à l’eau quand elles ont eu maille à partir avec Guédé. Celui-ci les avait jointes pour obtenir le numéro de l’actrice moyennant 40 mille francs CFA.

A la barre, Awa Guèye a chargé sa co-prévenue Ramatoulaye Kâ.  Cette dernière, explique-t-elle, lui avait envoyé la photo de Khady Ndiaye en lui disant de se faire passer pour cette dernière. « Sur instruction de Rama, je demandais de l'argent à mes interlocuteurs quand ils manifestaient leur désir de me rencontrer. C'est Rama qui publiait la photo de Khady Ndiaye sur son statut WhatsApp. Elle m'avait aussi demandé de mettre l'image sur mon profil. On se partageait les revenus », renseigne-t-elle.

La partie civile n’ayant pas comparu, ses intérêts ont été réservés.

Le parquet a requis 2 ans avec sursis contre les prévenues. Là où Me Souleymane Soumaré a plaidé l’application bienveillante de la loi car, selon lui, ces dernières ont vu un personnage qui attirent les hommes et elles ont voulu se faire de l'argent. « Elles l’ont fait par naïveté », ajoutent Mes Iba Mar Diop et Kayossi.

Rendant sa sentence, le tribunal a suivi à la lettre le réquisitoire du parquet.