NETTALI.COM - L’approvisionnement en carburant, gaz butane et fuel a été dernièrement perturbé par la grève de 72 heures des syndicats d’hydrocarbures. Ces derniers, qui avaient suspendu leur mot d’ordre de grève, soupçonnent des forces occultes de vouloir torpiller l’accord avec le gouvernement.

La grève de 72 heures, déclenchée par des syndicats dans le secteur des hydrocarbures, a causé de nombreux préjudices aux usagers.

Même si les grévistes avaient suspendu leur mot d’ordre eu égard au contexte socio-économique et l’assurance donnée pour une reprise des négociations, ils avaient appelé à la finalisation de la Convention collective dans le sous-secteur des transports d’hydrocarbures. “Cependant, les inquiétants développements, suite à cette décision démocratique du SNTPSGS/ FC, confortent dans la conviction que certaines forces occultes travaillent d’arrache-pied à instrumentaliser cette crise et en profitent pour régler d’anciens comptes, au risque de ramener au second plan l’impératif du traitement rigoureux et efficace des préoccupations légitimes des travailleurs évoluant dans ce secteur hautement stratégique’’, lit-on dans le communiqué.

A cet égard, “les syndicats affiliés à la CNTS/FC pensent que le ministre du Travail doit sortir de sa position passive ambiguë qui ne milite nullement en faveur d’un retour à l’équilibre, mais qui semble plutôt aller dans le sens de la fragilisation de notre centrale syndicale, et cela pour des raisons soupçonnables’’.

En plus clair, les syndicalistes exigent “la poursuite et la finalisation des négociations dans des conditions de forme respectueuses des pratiques syndicales et des modalités réglementaires d’organisation des relations de travail et de négociation collective ; l’arrêt immédiat des tentatives orchestrées par des encagoulés et des revanchards pour capitaliser sur un échec des négociations qui serait fortement préjudiciable au secteur et porterait incidemment un coup fatal à la stabilité du sous-secteur, tout en annihilant les efforts consentis depuis plusieurs années par la CNTS/FC pour stabiliser ce secteur hautement stratégique en matière de création d’emplois et de souveraineté économique’’.

Ils invitent leurs camarades à “s’élever à la dimension des enjeux et à s’investir, dans de brèves échéances, à une sortie de crise par le haut dans l’intérêt exclusif du Sénégal et des travailleurs’’, et de “rester dans la limite des dispositions réglementaires et de la recherche d’une application stricte des droits des travailleurs qui ne sauraient être dissociés de l’intérêt des employeurs’’.

Aussi, le Collège des secrétaires généraux des syndicats affiliés à la CNTS, dans un communiqué, rappelle : “Selon le PSE, la disponibilité des hydrocarbures ainsi que leurs poids dans le budget des ménages et des entreprises sont devenus une préoccupation permanente. Dès lors, se pose avec acuité la nécessité de sécuriser l’approvisionnement du pays, avec l’objectif d’aller vers ‘zéro jour de pénurie’’’.

Toutefois, alertent Cheikh Diop et Cie : “cet objectif semble être sérieusement menacé si la crise dans le secteur du transport des hydrocarbures n’est pas gérée de manière objective, efficace, juste et responsable par les pouvoirs publics’’.