NETTALI.COM - L’on en sait davantage sur l’horreur à Rufisque avec la dame A. Diop accusée d’avoir brûlé son mari. La suspecte gardée à vue dans les locaux du commissariat de Rufisque depuis quelques jours a été dénoncée par une source anonyme quelques jours après le décès de l’époux. Elle est enfoncée par l’un de ses beaux-frères.

L’horreur absolue ! C’est la terrible histoire d’A. Diop qui a mis le feu dans la chambre où dormait son époux. Ce dernier n’a pas survécu à ses blessures. Il a rendu l’âme, deux jours plus tard. La tragédie est dans toutes les bouches, au quartier Dangou de Rufisque. Mais ce qui est le plus étonnant dans cette affaire, rapporte EnQuête, c’est une source anonyme qui a alerté les éléments du commissariat de Rufisque, il y a de cela quelques jours, d’un incendie volontaire ayant entraîné la mort d’un homme. Aussitôt, les hommes du commissaire Bodian ont ouvert une enquête. Après investigations et recoupements, il s’est avéré que l’information était véridique.

Selon le journal, les enquêteurs ont pu retrouver, à la morgue, le corps sans vie de Mamadou Junior Ba, âgé de 28 ans. L’enquête de voisinage et les auditions des parents de Junior Ba, comme l’appelaient affectueusement ses intimes, ont permis de savoir que le drame est survenu, il y a plus d’une semaine, dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 juillet 2022, vers les coups de 3 h du matin. Toutes les personnes entendues ont pointé un doigt accusateur sur l’épouse de la victime, A. Diop, née en 1999. Munis de ces informations, les enquêteurs ont procédé à l’interpellation de la suspecte.

En effet, l’audition de l’un des frères de la victime par les enquêteurs de la brigade de recherches du commissariat de Rufisque a enfoncé la dame. Il a soutenu qu’avant sa mort, son frère lui a fait des confidences qu’il a répétées : «Quand je lui ai demandé la cause des blessures sur son corps, il s’est tordu de rire. Par la suite, il m’a raconté une histoire qui ne tenait pas debout. S’étant rendu compte que je ne croyais pas à son explication, il m’a alors révélé la cause exacte de ses brûlures. Il m’a raconté qu’il dormait dans sa chambre où se trouvaient sa femme et leurs deux enfants, lorsqu’il a ressenti subitement une vive chaleur et du pétrole sur son tout corps. Il s’est levé en sursaut pour constater qu’il était en train de brûler. Il est sorti de la chambre en trombe pour aller se jeter dans le canal qui se trouve à côté. Il y est resté quelques minutes, avant de sortir.» Il a ajouté que son frère Mamadou Jr Ba lui a fait d’autres aveux et confidences. Il lui a dit que s’il sortait indemne de cet incident, il allait quitter la maison où il vivait avec sa femme et emporter avec lui ses enfants, pour aller rejoindre la maison familiale. Autrement dit, poursuit B. Jr Ba, la victime avait pris la décision de divorcer de sa femme.

Les déclarations d’A. Diop que la police a du mal à croire

Ce n’est pas tout, puisque, selon le frère, la victime lui a confié les raisons de sa décision. B. Jr Ba d’ajouter : «Mon frère m’a dit que sa femme le trompe avec un autre homme. Un jour, selon lui, elle était rentrée vers 2 h du matin. Il lui en avait fait la remarque. La nuit des faits, mon défunt frère m’a dit l’avoir surprise avec un homme, d’où leur différend.» Il a ajouté ceci : «Si jamais je ne survis pas à cet incident, je vous confie mes enfants. Prends-les et emmènes les à la maison. Dites aux parents de me pardonner pour tous les torts que je leur ai faits.»

La présumée meurtrière a, également, été entendue SOUS le régime de la garde-à-vue. A. Diop a soutenu face aux hommes du commissaire Bodian, qu’elle n’est pour rien dans la mort de son mari. Elle a déclaré que son défunt époux avait des crises psychiques. Qu’il avait l’habitude de proférer des menaces de suicide, lorsqu’un différend survenait entre eux. Qu’il ne voulait pas que ses parents soient au courant de sa maladie. C’est la raison pour laquelle il lui a demandé, avant de mourir, de dire à ses proches qu’il s’est brûlé en allumant un briquet.

Interrogée sur la provenance du pétrole utilisé sur son époux, elle a avancé que c’est sa sœur qui lui avait apporté le liquide, pour éliminer les poux, quelques jours avant l’incident. Mais selon toute vraisemblance, elle n’a pas convaincu les enquêteurs qui ont décidé de la garder en détention provisoire, le temps de terminer l’enquête. Il y a lieu de préciser que dans le cadre de cette enquête, des proches de la victime ont fait l’objet d’audition. Il s’agit de sa mère, de son père et de sa sœur.

Au terme de sa période de garde à vue, la dame A. Diop fera l’objet de déferrement au parquet, pour les faits d’incendie volontaire ayant entraîné la mort. Le corps de la victime a été acheminé dans un établissement sanitaire de la place pour autopsie