NETTALI.COM - Quatre militaires invalides, attraits à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, ont été condamnés à un mois avec sursis pour violence et voies de faits et mise en danger de la vie d’autrui.

Doudou Sy, Ousseynou Fall, El Hadji Mamadou Nago Gueye et Abdou Achim Diouf ont comparu à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour participation à une manifestation illicite, violence et voies de faits et mise en danger de la vie d’autrui. Ces derniers étaient dans la rue le 8 juin dernier pour demander l’augmentation de leur pension. Leur manifestation non autorisée a dégénéré d’autant plus qu’il y a eu des affrontements entre eux et les forces de l’ordre.

Reconnus coupables des deux derniers chefs d’inculpation, ils ont été tous condamnés à un mois assorti de sursis. Auparavant, les prévenus sont revenus sur les faits qu’ils ont essayé de nier. Premier à être entendu dit qu'il est un simple membre du bureau et qu'il ignorait que les manifestants n’avaient pas une autorisation. « On avait jeté les pneus en feu vers les policiers pour les disperser pour que nous puissions sortir et manifester. On a interpellé nos camarades avant même qu'on ne commence notre point de presse », explique-t-il.

Pour sa part Ousseynou Fall condamne les faits en soutenant que le commandant lui a donné un coup sur le menton. Il a vacillé avant de riposter. « Je reconnais l'avoir frappé », avoue-t-il après qu’il a été pressé de questions.

El Hadji Mamadou Nago a lui soutenu qu'ils ont manifesté sans autorisation parce que leurs demandes sont toujours rejetées. « J'avoue que c'est le commandant qui a en premier infligé un coup de poing à Ousseynou Fall avant que celui-ci ne réplique en lui assenant un aussi. Après que le pneu a pris feu, je l'ai lancé dans l'enceinte de l'office et non en direction des policiers », dit-il.

Abdou Achim Diouf d’ajouter : « après notre point de presse, on a manifesté au siège. On a allumé des pneus mais, on n’avait pas visé les policiers. J’ai vu la bouteille que Doudou Sy a lancé mais, ce n'est pas le commandant qui était visé ».

Dans son réquisitoire, le parquet a dénoncé les actes des militaires. Ces derniers, selon le ministère public, sont des citoyens avertis. Ils ont été sous les couleurs du drapeau. Donc, à son avis, c’est inadmissible qu’ils s’adonnent à de tels actes. Le parquet a requis 1 an dont 1 mois ferme contre tous. L’avocat de la défense a plaidé l’application bienveillante de la loi.