NETTALI.COM - Si la chambre criminelle, en rendant sa sentence le 18 mai prochain, suit à la lettre le réquisitoire du parquet, Abdoul Aziz Ndoye humera l’air de la liberté. Le représentant du ministère public a requis l’acquittement au bénéfice du doute à l’endroit de ce coxer inculpé et placé sous mandat de dépôt depuis 2019 pour des accusations de meurtre. 
Coxer, Abdoul Aziz Ndoye a comparu, ce mercredi, à la barre de la chambre criminelle de Dakar pour le crime de meurtre après 3 ans de détention préventive. Il est accusé d’avoir tué l’apprenti de car rapide Souleymane Ba.
Les faits de l’espèce ont eu lieu en janvier 2019 à la station Oil Libya de Diamniadio. L’horloge s’affichait 22h quand les gendarmes ont été informés que le corps de la victime gisait sur l’aire de stationnement des véhicules. Les hommes en bleue se sont rappliqués dare-dare sur les lieux. Sur place, ils ont constaté que la victime avait une blessure au niveau de l’omoplate et saignait abondamment. Elle a malheureusement succombé lors de son évacuation.
Des rumeurs désignaient Abdou Aziz Ndoye comme l’auteur des faits et que celui-ci avait pris la fuite. Le certificat de genre de mort établi qu’il est décédé suite à une blessure au niveau de l’épaule, une plaie ouverte et de l’hémorragie interne. C’est quelques jours plus tard que Abdou Aziz Ndoye a été arrêté, inculpé et placé sous mandat de dépôt pour meurtre.
Des accusations qu’il a battues en brèche devant le prétoire. A l’en croire, il a été accusé à tort d’autant plus qu’il ne s’est jamais battu avec la victime. Mieux, il a soutenu qu’il n’a même pas été présent quand le défunt se battait avec un autre apprenti. Dans son réquisitoire, le parquet a fait savoir que ce qui est constant dans cette affaire, c’est la matérialité des faits qui n’est pas à discuter. Mais, à son avis, c’est l’imputabilité des faits qui cause problème dans la mesure où c’’est sur la base de rumeurs que l’accusé a été inculpé. « Il a été installé dans cette procédure à cause de rumeurs colportées ça et là. Je ne peux pas me fonder sur les éléments du dossier pour dire que Abdou Aziz est l’auteur du crime », a déclaré le représentant du parquet avant de requérir l’acquittement au bénéfice du doute.
La partie civile, le père du défunt dans le cas d’espèce, a demandé 50 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts. Là où la défense a plaidé l’acquittement pur et simple à titre principal et, subsidiairement, l’acquittement au bénéfice du doute. L’affaire est mise en délibéré et le jugement sera rendu le 18 mai prochain.